Pour beaucoup de personnes, l’après-IBK allait être un retour facile à la résolution des problèmes du pays. Et voilà une semaine déjà que rien n’est fait pour cela. Les Maliens vont-ils encore regretter IBK, comme ils ont l’habitude de le faire avec les autres? Et à quand les consultations pour la formation d’un gouvernement de transition.
C’est trop tôt, pour le dire, mais une semaine, c’est déjà quelque chose dans la gestion d’un État. Pour l’heure, les personnes qui ont souhaité cette démission du président IBK sont dans une situation plus ou moins embarrassante, même si elles ne sont pas encore visibles. Selon des informations, la transition sera dirigée par un militaire au pouvoir pendant au moins une durée de 9 ou 36 mois, dont nous tenons d’une source très proche. Nous tendons vers la deuxième semaine sans IBK et jusqu’à présent rien n’est fait dans la résolution des problèmes du pays. L’État est une continuité, certes, mais jusqu’à preuve du contraire, le document des Syndicats des Enseignants avait fait objet de modification, et résolu. Il ne reste qu’à être signé, et pour le moment c’est la junte qui détient tous les pouvoirs. Les enfants errent dans les rues depuis trop longtemps. C’était dans cette posture qu’ils ont voulu mettre terne à ce régime qualifié d’incapable de prendre des décisions fortes pour le pays. Le temps n’attend pas, et l’ennemi est à nos portes. Que faire? Déjà qu’il n’y a pas de gouvernement ni de pouvoir central pour prendre des décisions. Tant que les discussions avec la CEDEAO ne se clôturent pas, rien de spécial ne pourra se réaliser pour le moment. En tout cas, nous sommes à une semaine déjà sans activité réelle dans la gestion de l’État. Toutefois, on attend la réaction de la CEDEAO aujourd’hui après les pourparlers qui se sont déroulés entre elle et la junte. La composition du gouvernement de transition sera-t-elle au goût de tous les Maliens? Une question qui aura sa réponse dans les heures à venir.
A suivre
Lansine Coulibaly