Certains habitants de Tombouctou, Kidal et Tessalit se réjouissent de la fermeture annoncée des bases militaires de la force Barkane dans leurs zones. Suite à cette décision rappelée vendredi 9 Juillet 2021 par le président français, le Collectif «une Voix pour Tombouctou» a estimé « qu’il est temps que la force française laisse les Forces armées maliennes défendre, à elles seules, l’intégrité territoriale du Mali », ont rapporté nos confrères de studiotamani.com.
Selon Hasni Ag Ahmed, habitant de Tessalit dans la région de Kidal “même si Barkhane part, je ne pense pas qu’on va sentir quelque chose. Il n’y aura aucun impact’’. « Depuis très longtemps, on ne voyait jamais Barkhane si ce n’est, dans les alentours, les hélicos qui passent par-ci et par-là », ajoute-t-il. “ Barkhane ne permet pas aux armées nationales et celles du Sahel de mettre en pratique les compétences acquises’’, accuse le Collectif « une Voix pour Tombouctou ».
Pour Boubacar Mahamane Maïga, membre du collectif, l’Armée malienne est suffisamment formée, de nos jours, pour faire face aux réalités du terrain. Selon lui, ‘’pour juger de la performance d’une chose, il faut la voir à l’œuvre’’.
À l’issue du sommet du G5 Sahel de vendredi dernier, le président Emmanuel Macron a déclaré que la présence des militaires français s’articulera désormais autour de deux missions essentielles. L’entraînement et la formation d’une part et l’intervention rapide d’une autre part.
“Ce programme doit permettre aux pays du Sahel de se préparer, au mieux pour prendre le relais après cette fermeture progressive annoncée des bases de Barkhane au nord du pays’’, souligne Ibrahim Maïga, expert des questions sécuritaires. Selon lui, au-delà des divergences politiques existantes, les dirigeants des pays concernés sont conscients des bénéfices réciproques de leur coopération militaire en matière de lutte contre le terrorisme.
Cette déclaration se fait au moment où les relations entre la France et le Mali sont froides, et que l’Élysée annonce un retrait progressif de ses troupes au Mali, notamment dans le Nord où résident les groupes séparatistes.
BK LE COMBAT