dimanche 6 octobre 2024
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Résolution de la crise du football malien : L’Assemblée générale de Sikasso ne nous rapproche pas du bout du tunnel

La Fédération malienne de football (FEMAFOOT) a été organisée une Assemblée générale extraordinaire (AGE), le mardi 29 novembre 2016, à Sikasso. Une rencontre qui, selon le Comité exécutif organisateur, entrait dans le cadre de l’exécution de la sentence rendue par le Tribunal arbitral du Sport (TAS) le 4 octobre 2016. 

Vous êtes nombreux à souhaiter avoir notre lecture voire notre analyse sur cette AG et surtout sur son impact sur la résolution de la crise qui secoue notre football depuis le 10 janvier 2015.

Nous avons cherché d’abord à nous renseigner sur la présence de la CAF et de la FIFA à la rencontre de Sikasso et la légalité des mandats desdits Représentants.

Et, selon nos investigations, celui qui était censé représenter la Confédération africaine de football (CAF) était beaucoup plus là dans un cadre amical. Il n’avait donc pas un quelconque mandat de la CAF pour superviser les travaux et les valider.

Quant au Représentant de la FIFA, il avait fait le déplacement à la demande du Secrétaire Général de la FIFA, Mme Fatma Samoura, pour constater que l’Assemblée générale de Sikasso était organisée conformément au verdict du TAS, par rapport surtout au délai de convocation, aux mandats et à l’ordre du jour.

Ainsi, nous avons eu vent d’un échange de correspondances entre le Secrétaire Général de la FIFA, Mme Fatma Samoura, et le conseil ((HCML Avocats) du Ministère des Sports par rapport à l’échec de la médiation du Département entre les deux camps.

«…Renseignements pris auprès de notre association membre, nous pouvons vous indiquer qu’elle dit avoir pris les mesures nécessaires pour respecter ses obligations découlant de la décision du TAS en question», avait écrit Mme Fatma Samoura.

Et elle avait ajouté, «la FIFA ne manquera pas d’assumer son rôle s’il devait s’avérer ultérieurement que la Fédération malienne ne s’est pas valablement exécutée».

C’est vous dire que le Rapport que son Représentant à l’AGE de Sikasso va présenter à la FIFA sera décisif dans la décision de celle-ci par rapport à la résolution définitive de cette crise.

Notre analyse (peut-être une mauvaise interprétation du verdict du TAS) est que la rencontre de Sikasso ne peut pas satisfaire le verdict du TAS aussi bien sur le fonds que sur la forme.

Il est vrai que le Comité exécutif de la FEMAFOOT a dit à qui veut l’entendre que celui-ci (verdict) ne précise pas s’il doit organiser une AGE ou une AGO (Assemblée générale ordinaire). Mais, la référence du TAS est l’assemblée du 10 janvier 2015. Et ce jour, c’est une AGO qui a eu lieu.

En exigeant de la FEMAFOOT d’organiser une Assemblée générale avec les mêmes mandataires et avec le même ordre du jour, le TAS réhabilitait, donc, les dirigeants suspendus le 10 janvier et le 31 octobre 2015. Les critères d’organisation et de validation étaient donc biens précis.

Sachant qu’elle n’était pas dans les délais statutaires de convocation d’une AGO, la fédération a organisé une AGE dans la capitale du Kénédougou.

Mais, les observateurs vous dirons que son objectif n’a jamais été d’organiser une assemblée générale ordinaire d’autant plus que, prétextant un retard dans la notification du verdict du TAS, le CE de la FEMAFOOT avait été saisi un Tribunal fédéral Suisse (un recours suspensif). Malheureusement, celui-ci lui a rappelé de se conformer au verdict du Tribunal arbitral du sport.

Sur la liste des présences à l’AG de Sikasso, nous voyons que la ligue de Bamako est présente alors que le Collectif des ligues et clubs majoritaires a boudé cette rencontre. Qui est-ce qui a représenté la ligue de Bamako ? Si l’on se réfère à la décision du TAS, c’est normalement le Bureau de Boubacar Monzon Traoré qui était habilité à la représenter. Idem pour Kayes et Ségou dont les ligues auraient dû être représentées par les Bureaux en place au moment de l’AGO du 10 janvier 2015.

Ainsi, sur la base de sa convocation, de l’ordre du jour et des décisions prises le 29 novembre à Sikasso par la Fédération malienne football, nous observons de nombreux manquements commis par rapport à la décision du TAS. Et, selon nos investigations, le Collectif s’active pour les faire remonter à la FIFA et au TAS. Auront-ils (FIFA et TAS) la même lecture et la même appréciation que le Collectif et les observateurs que nous sommes ?

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COULIBALY

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