mardi 23 avril 2024
Accueil | International | État du fleuve Niger : L’heure est grave

État du fleuve Niger : L’heure est grave

Le Ministère de l’Energie et de l’Eau, en collaboration avec le Département de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, organise, du 26 au 28 décembre, ici à Bamako, un atelier national d’information et de sensibilisation des acteurs sur l’état du fleuve Niger. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le Ministre Malick Alhousseïni Maïga.

Le fleuve Niger coule sur plus 1700km au Mali. Ce qui en fait le fleuve le plus important de notre pays. Son bassin dispose d’importantes ressources naturelles qui profitent à toutes les couches de notre population. Le fleuve Niger a ainsi façonné la vie et les us et coutumes de toutes les sociétés qui vivent autour de son lit, de ses affluents et défluents.

Pour le Mali, c’est plus de 2/3 de la population qui, depuis des milliers d’années, dépendent directement des ressources du bassin du fleuve Niger. Mais ces dernières années ce bassin a subi et continue de subir une dégradation de l’ensemble de ses ressources naturelles à des degrés divers et suivant les zones agro-écologiques. Il a été constaté une diminution de la pluviométrie de 20% entre 1960 et 2010. Si cette tendance se poursuit, des graves difficultés d’approvisionnement en eau sont à craindre pour l’avenir. Outre les impacts dus aux changements climatiques, le fleuve Niger subit une forte pollution d’origines diverses ; notamment, la modification des régimes hydrologiques due aux grands aménagements hydrauliques et aux activités minières dans le lit des cours d’eau.

Face à ces nombreux défis qui méritent une attention particulière, le Ministère de l’Energie et de l’Eau, en synergie avec le Département de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, a initié du 26 au 28 décembre 2017, une assise nationale d’information et de sensibilisation des acteurs sur l’état du fleuve Niger. L’objectif est d’élaborer un document à présenter à la conférence prévue pour février 2018. Selon le Ministre de l’Energie et de l’Eau Malick Alhousseïni Maïga, cet atelier constitue un espace d’échanges et de débats constructifs entre les acteurs sur la problématique de la gestion du fleuve Niger et de ses ressources dans l’optique d’identifier les actions concrètes d’une gestion durable du fleuve Niger et de l’ensemble de ses ressources en eau.

Au cours des trois jours d’échanges, les communications seront organisées autour des thèmes variés dont entre autres : les défis du suivi et de la gestion des ressources en eau dans le contexte des changements climatiques; la problématique de l’exploitation minière par dragage dans les lits des cours d’eau ; les mesures de sauvegarde du fleuve Niger au Mali ; les questions institutionnelles et législatives liées à l’eau, l’environnement et les mines.

Mohamed BELLEM : LE COMBAT

Rédaction

Voir aussi

Libération de trois soldats ivoiriens : le résultat du génie diplomatique de Faure Gnassingbé

Les autorités de la transition malienne ont libéré, « à titre humanitaire », trois (03) …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils