mercredi 24 avril 2024
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En 2016, les Maliens de l’extérieur ont transféré 483,3 milliards de F CFA par les services financiers formels et la projection pour 2017 est estimée à 497,7 milliards

Les travaux des premières journées de concertations sur les questions migratoires ont pris fin le samedi 17 juin 2017 à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, sous de bons auspices. Pendant 3 jours, les participants à cette rencontre, ont fait un véritable travail de communication sur tous les aspects de la migration afin d’éclairer l’opinion nationale sur le rôle de chaque acteur dans la gestion de ce phénomène. Les travaux auront été aussi une opportunité pour dégager les types de relations à construire avec les pays d’accueil. Il ressort des travaux de cette rencontre qu’en 2016, les Maliens de l’extérieur ont transféré 483,3 milliards de F CFA par les services financiers formels et que la projection pour 2017 est estimée à 497,7 milliards.

La cérémonie de clôture de ces journées de concertations a été présidée par le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, le Dr Abdramane Sylla. Il s’agissait à travers cette rencontre de trois jours d’identifier les actions en vue d’agir sur les nouveaux enjeux et défis de la migration, de vulgariser la Politique Nationale de Migration et de soutenir sa mise en œuvre. Selon les organisateurs de la rencontre, il s’agissait également de soutenir techniquement et matériellement l’application de la Loi N°2012-023 du 12 juillet 2012 relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées, d’identifier des mesures visant à traquer les réseaux mafieux de trafics de migrants et de promouvoir le dialogue entre les départements sectoriels en gestion de la migration, les associations de migrants, la société civile, les organisations des zones de départs et les associations de développement des zones de départ ainsi que les partenaires techniques et financiers. A travers des conférences et ateliers, les participants ont dénoncé la xénophobie, le discours de haine et de discrimination, tout en favorisant le dialogue interculturel et la tolérance.
Il est ressorti des discussions que les transferts de fonds de la diaspora malienne, malgré la crise économique dans certains pays d’accueil et l’instabilité politique dans d’autres, sont en forte augmentation d’année en année. A titre illustratif, en 2016, les Maliens de l’extérieur ont transféré 483,3 milliards de F CFA par les services financiers formels. La projection pour 2017 est estimée à 497,7 milliards, selon la BCEAO. Ainsi, pour le ministre Sylla, il revient alors à notre pays de valoriser ce potentiel. Et des actions ont été entreprises à cet effet. D’autres sont en cours. «Au niveau national, les plus hautes autorités ont, depuis 1991, perçu la nécessité de mettre en place un cadre institutionnel de gestion de la diaspora et de la migration » a rappelé le ministre Sylla. Il annoncera qu’en plus des structures créées, le gouvernement a conçu et adopté la Politique nationale de la migration (PONAM) qui est désormais le cadre de référence en matière de gestion de la migration dans notre pays. A travers cette Politique, l’Etat s’engage à répondre aux problèmes d’emploi et de perspectives économiques des jeunes issus des zones de départ. De nombreux projets sont initiés dans ce sens, au niveau des zones à forte migration, par une stratégie d’insertion et de réinsertion qui constitue l’une des meilleures alternatives de lutte contre la migration irrégulière.
Le Pr Famagan Oulé Konaté, qui a exposé sur le thème, «Migration et développement», dira que, selon les résultats des études de cas des cercles de Kita et de Banamba, quatre domaines de la vie familiale sont impactés par les effets positifs de la migration. Il s’agit de la prise en charge de l’alimentation, car, le plus souvent, c’est l’argent de l’immigré qui constitue le grenier de la famille. Il y a aussi l’achat d’équipements agricoles, le paiement des impôts, la prise en charge des soins de santé, des frais scolaires et l’achat d’autres équipements et de bétails.
Quant au Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, à l’ouverture des travaux, il dira qu’«il nous faut offrir une perspective heureuse d’insertion socioéconomique aux jeunes pour freiner l’immigration. En faisant cela, on sortira avec efficacité vainqueur dans cette lutte».
A retenir enfin qu’il y a eu de fortes recommandations que le ministère en charge des Maliens de l’Extérieur a promis de traduire en plan d’actions.
Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com

Djibril Coulibaly

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