mardi 8 octobre 2024
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Crise Sociopolitique au Mali : Le Consortium des OSC opte pour un gouvernement de transition d’une (1) année, formé majoritairement de technocrates

L’Association des jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD), l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali (OBSERTOIRE) et la Communauté des Blogueurs du Mali (DONIBLOG), réunis en consortium des organisations de la société civile pour des réformes profondes au Mali, ont animé une conférence de presse au cours de laquelle il a exhorté le CNSP à transférer dans les plus brefs délais le pouvoir aux civils. C’était samedi 22 août 2020, au siège de l’AJCAD sis à Badalabougou.

Étaient présents à cette conférence de presse : Dr Sangho pour l’Observatoire pour la bonne gouvernance ; le Doniblog par son Président Abdoulaye Guindo et Ousmane Maïga, pour l’AJCAD.

L’observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali, est une plateforme de 36 organisations non Gouvernementales ONG et associations de la société civile ayant développé une expertise dans le domaine électoral et sur les questions liées à la gouvernance démocratique depuis 1996 au Mali, l’association des Jeunes pour la Citoyenneté active (AJCAD) créée en 2014 est le fruit d’un regroupement de jeunes convaincus de leur rôle dans le développement et dans la restauration d’un État de droit au Mali. Ses membres fondateurs sont des activistes impliquées dans la promotion des jeunes dans différents domaines : santé, sexuelle, gouvernance, plaidoyer, droit. Quant à la Communauté, des Bloggeurs du Mali (Doniblog) ont créé en 2012 une association avec des journalistes et activistes soucieux de la bonne gouvernance et de la démocratie au Mali.

Jouant son rôle de contrôle citoyen et d’observation, le consortium affirme avoir toujours alerté l’opinion nationale et internationale sur les pratiques en contradiction avec l’état de droit, la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), les coups d’État civil opérés par les institutions de la République du Mali de 2012 à 2019, les menaces de partition du pays, etc.

Certains constats ont été faits par le Consortium de 2012 à nos jours. Ces remarques se sont axées principalement sur la gouvernance, les élections, et la cour constitutionnelle dont les décisions ont vivement été contestées lors des élections passées. Par rapport à la gouvernance au Mali, la question des mandats des conseillers nationaux, régionaux et communaux ; ceux des députés prorogés plusieurs fois de 2012 à 2020 ; la violation de la constitution par le régime et les mouvements de l’Azawad ; etc.

Au titre des constats liés aux élections législatives de 2020, le Consortium a révélé des constats majeurs dans ce sens. Parmi lesquels : l’incompatibilité du nombre de députés (147) avec la population actuelle du Mali estimée à plus de 20 millions d’habitants, la non-opérationnalisation des nouvelles régions administratives et de nouveaux cercles, la violation de la loi électorale, etc.

Quant aux constats faits au niveau de la cour constitutionnelle, nous avons la violation de la constitution du Mali et de la loi organique de la cour constitutionnelle, à la suite de l’abrogation de la nomination de certains membres de ladite institution par le président de la République.

 

Ainsi, après de séries de constats, l’Observatoire exhorte le Comité National du Salut du Peuple à transférer, dans les plus brefs délais le pouvoir aux civils, en créant un cadre de concertation, à travers lequel seront désignés : le Président de la Transition, un Premier ministre de consensus et un gouvernement formé majoritairement de technocrates, pour conduire les réformes électorales et institutionnelles appropriées.

Il lance un appel à tous les partenaires bilatéraux, techniques et financiers du Mali de s’impliquer pour sa souveraineté totale et entière sur toute l’étendue du territoire national ; le retour de l’armée et de l’administration partout où elles sont absentes ; l’accompagnement conséquent du peuple malien pour une véritable résilience démocratique.

En définitive, le Consortium est favorable à une Transition civile d’une année (1) pour opérer la relecture de certains textes et des réformes profondes. Il exhorte le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) à transférer dans les plus brefs délais, le pouvoir aux civils en créant un cadre de concertation à travers lequel seront désignés le président de la transition, un Premier ministre de consensus et un gouvernement, formé majoritairement de technocrates pour conduire les reformes électorales et institutionnelles appropriées.

Aïssetou Cissé

Djibril Coulibaly

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