samedi 23 novembre 2024
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CHINE : La communauté musulmane Ouighours victime d’un génocide silencieux

Face à la répression par la torture et des traitements inhumains de la communauté musulmane Ouighours vivants dans la région de Xinjiang de la Chine l’état islamique reste silencieux. Pourtant, les occidentaux dénoncent cette pratique humaine et dégradante.

 

L’ethnie minorités musulmane à majorité sunnite habitant dans la région sud de la république populaire de la Chine du Xinjiang, fait l’objet d’une grande impunité de discrimination et de massacre à petit feu.

Les événements remontent d’il y a trois ans à travers une visite du président Xi-Jinping dans la région dont un attentat a eu lieu faisant un bilan d’au moins 1 mort et plusieurs blessés. Toute chose qui provoquera l’exaspération du président, qui depuis lors, décidera d’être ferme sur ces comportements terroriste.

 

Comment se passe le génocide silencieux ?

Selon le témoignage d’un ancien détenu du camp, dit, d’internement, les détenus doivent regarder des vidéos de propagande. Ils auraient également l’interdiction de parler le Ouïghour, de pratiquer leur religion et de respecter leurs traditions, sous peine de punition ou de torture et de chanter l’hymne du parti communiste chinois, de réciter par cœur la pensée du président Xi Jinping. La Chine collecterait même les organes de cette minorité afin d’avoir des réservoirs d’organes pour les hôpitaux du pays. Selon une étude publiée le lundi 29 juin par la Jamestown Fondation, le gouvernement chinois procède à des stérilisations forcées sur cette minorité. Preuve de ce “génocide démocratique”, le taux de natalité a baissé de 60% dans deux grandes villes du Xinjiang et au cours de l’année 2018, 80% des stérilets posés en Chine l’ont été dans cette région, selon les auteurs de l’enquête.

 

Que fait l’opinion internationale ? 

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a demandé à la Chine d’inviter dans les meilleurs délais le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU Michelle Bachelet, afin de rendre compte de manière impartiale de la situation. Et en mai 2020, le département américain au Commerce a pris de nouvelles sanctions commerciales à l’encontre d’une organisation gouvernementale et de huit entreprises chinoises, estimant que celles-ci étaient complices de violations des droits humains de la communauté Ouïghour en Chine.

 

La Chine change-t-il de posture ?

Du début de la répression a aujourd’hui, la Chine niait tout état de lieux en 2018, pour ensuite changer de discours en justifiant l’enfermement d’un million d’Ouighour par des propos qui ne tiennent pas. Le Parti communiste chinois a expliqué que ces personnes étaient incarcérées dans des centres de formation professionnelle pour lutter contre le terrorisme ; de favoriser la stabilité sociale, d’éduquer et de transformer cette minorité pour leur offrir des opportunités d’emploi.

A travers ce boom de médiatisation de la dénonciation des traitements inhumains que faits agir le gouvernement chinois sur les Ouighours, est-ce que Pékin va-t-il changer de méthode vis-à-vis de ces hommes et femmes qui souffrent le martyre ? Seul l’avenir nous le dira. D’ici là, force est de reconnaitre que le silence des pays musulmans est de plus en plus pesant.

Cherif

Djibril Coulibaly

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