La spéculation foncière est devenue monnaie courante en République du Mali. Dans les Tribunaux c’est le problème qui occupe plus de 80% des contentieux. Cependant, il convient de souligner que certaines personnes se sont spécialisées dans le domaine et prennent en otage les biens immobiliers d’honnêtes citoyens. Parmi celles-ci, une dame fait parler d’elle. Mais la question est de savoir, pour qui roule cette dernière ?
Selon certaines victimes, Mme Binta Séméga, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, serait la spéculatrice foncière la plus dangereuse dans l’histoire du foncier au Mali. Car affirment-t-elles, que cette dame ne recule devant rien. Elle mènerait ses opérations de spoliation en toute tranquillité sans être inquiétée.
Selon les témoignages des victimes, elle affirme tantôt être en « mission pour Seydou Coulibaly de CIRA IMMO, tantôt c’est tel magistrat qui me soutient. Les dernières trouvailles pour elle, du moins les dernières victimes seraient des pauvres villageois de Zantiguila, Tonga, Massala où elle entend carrément déposséder des pauvres paysans ».
De toute évidence, si tel est que Seydou Coulibaly de CIRA IMMO ne se reconnait pas dans ces propos, celui-ci devrait en réalité « s’éloigner de telle personne » pour se donner une crédibilité.
Selon d’autres témoins, cette dame « aurait dit au Domaine de Koulikoro avoir déboursé 200 millions au nom de CIRA-IMO afin de s’accaparer des terres des villageois, toute chose que l’ancien Directeur des Domaines, M. Doumbia aurait refusé, ceci serait d’ailleurs à l’origine de son départ ».
Par ailleurs, les mêmes sources évoquent que cette dame serait également à l’origine du problème du Garbal de Niamana. Et dans cette affaire, un juge l’aurait mis sous mandat de dépôt pour un séjour à Bollé.
Face à une telle situation dans le foncier au Mali, la justice doit se saisir dans cette affaire pour trancher clairement et éviter la spéculation autour des personnes citées dans cette affaire qui ne fait que troubler le sommeil d’honnêtes citoyens.
Toutefois, les victimes disent avoir désormais les yeux tournés vers le nouveau Directeur des domaines, Adama Traoré qui, aux dires des plusieurs Maliens, n’est pas quelqu’un de manipulable. Pour les victimes, il est temps de clarifier cette affaire dans un meilleur délai pour situer les responsabilités. Une chose est d’accusez mais l’autres est de situer les responsabilités de chacun dans cette affaire de foncier qui prend de l’ampleur en République du Mali.
Nous-y reviendrons avec plus de détails.
Bourama Kéïta