samedi 20 avril 2024
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VIOL COLLECTIF A KATI: Les auteurs arrêtés par la brigade des mœurs  

 

 

La brigade des mœurs, après le viol collectif et la séquestration de la jeune fille, Amini, a arrêté les violeurs au mois de décembre dernier.

 

Des images et vidéos de la victime Amini circulaient sur les réseaux sociaux après les sévices qu’elle a subis en décembre dernier. D’après nos sources, Amini venait de son village Sogolonbougou à moins de 10 km de Kita. Elle a appelé un ami pour l’accompagner à une invitation de mariage dans un village non loin du sien (Sogolonbougou).

Le conducteur de la moto lui avait demandé s’ils allaient prendre du temps à la cérémonie de mariage. Elle a répondu par l’affirmation. Après avoir mis l’essence dans le réservoir, ils sont partis. Vers 23h, elle a décidé de retourner à la maison. Sur le chemin de retour, deux individus sur une moto les ont suivis.

Arrivés dans un endroit isolé et obscur, ils les ont braqués. Le jeune conducteur a alors proposé aux braqueurs de prendre sa moto. Mais ces deux individus ont fait comprendre qu’ils n’ont pas besoin de la moto, mais plutôt de la jeune fille. Choqué et paniqué, le conducteur laisse la jeune fille aux mains des ravisseurs et s’en va. Ainsi, commence le calvaire de la jeune fille. Ils l’ont amenée dans un coin et lui demandent de se déshabiller. Les trois individus l’ont violé successivement. Après l’avoir agressée, séquestrée, et filmée de 23h jusqu’à l’aube, ils publient toute la scène sur les réseaux sociaux.

Ensuite, quand ils ont satisfait leur libido, ils la libèrent en l’arrachant son téléphone. Seule dans l’horreur, elle se débrouilla pour rentrer chez elle.

Le matin, Amini est arrivée à la maison, humiliée, mais sans pourtant pouvoir se confier à qui que ce soit. Elle a gardé le secret puisqu’elle ne savait pas comment s’exprimer, comment parler à la police, une vraie humiliation pour elle !

Depuis, elle garda ce lourd secret jusqu’au 25 janvier où une personne l’informe que sa vidéo circule sur les réseaux sociaux. Elle ne croyait pas. C’est ainsi que cette informatrice lui dit :  « J’ai même enregistré la vidéo, la voici. Donc, allons à la brigade des mœurs, car cette brigade prend en charge les problèmes des enfants, femmes et jeunes filles. Tu vas t’expliquer ». Encouragée par cette personne de bonne volonté, elle accepte de la suivre pour aller voir une dame au nom de   Kady Tounkara, commandante de la brigade des mœurs pour déballer toute l’histoire. Après avoir expliqué la scène, la commandante choquée a appelé une ONG dénommée One-Shop-Center de Bamako pour la prise en charge de la jeune fille avant de mettre la lumière sur le viol.

La commandante a regroupé ses éléments pour faire des enquêtes. Le numéro de téléphone de la jeune fille retiré par les violeurs a été donné aux enquêteurs. Ils ont géolocalisé le téléphone qui se trouvait avec l’un des violeurs. Et, puis un jour, ils ont mis la main sur le détenteur du téléphone qui avoue les faits, mais affirme qu’il n’est pas le seul agresseur de la fille. Dans la foulée, il dénonce les autres coupables. Tous ont été conduits à la brigade des mœurs. Le procureur de Kati a établi un mandat de dépôt pour faire d’eux des pensionnaires de la MCA avant leur jugement.

Lassana SOW   LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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