vendredi 22 novembre 2024
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Turquie : Plus de 18.000 personnes placées en garde à vue depuis le début de la purge

Depuis le putsch raté il y a deux semaines, plus de 18.000 personnes ont été mises en garde à vue à un moment donné. Seules 3.500 ont été libérées. 

 

 

Une purge radicale, après le putsch raté il y a deux semaines. Le ministre de l’Intérieur Efkan Ala a annoncé vendredi de nouveaux chiffres donnant la mesure de ce « grand ménage » en Turquie après la nuit du soulèvement du 15 juillet qui s’est soldée par 270 morts et a représenté la pire menace pour le pouvoir islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan.

A ce jour, plus de 18.000 personnes ont été mises en garde à vue à un moment donné en Turquie, après le coup d’Etat manqué. Près de 10.000 d’entre elles sont poursuivies et placées en détention préventive, a dit le ministre, cité par l’AFP, et 3.500 ont été libérées.

Quelque 50.000 passeports ont été annulés, une « précaution contre le risque de fuite des terroristes », a précisé un responsable turc, alors que la Turquie s’est installée dans l’état d’urgence pour trois mois, ce qui autorise la prolongation des gardes à vue jusqu’à 30 jours pour éradiquer « le virus ».

 

Vaste chasse aux sorcières

Accusé du putsch par le président Erdogan sans qu’aucune preuve publique n’ait été fournie, le prédicateur septuagénaire Fethullah Gülen a démenti tout rôle dans le coup d’Etat avorté, depuis son exil américain. Mais ses sympathisants présumés sont les victimes d’une chasse aux sorcières radicale qui touche l’armée, les médias, la justice et l’éducation.

Alors que l’Union européenne laissait entrevoir un gel des négociations d’adhésion d’Ankara en cas de violation de l’Etat de droit, la Turquie a étendu vendredi au monde de l’entreprise sa traque aux gulénistes, qui a déjà massivement touché l’armée, les médias, la police et la justice ainsi que l’éducation.

Mustafa Boydak, président du conglomérat familial Boydak Holding, a notamment été arrêté à Kayseri, dans le centre, en même temps que deux dirigeants de son groupe, a rapporté l’agence progouvernementale Anadolu.

La purge des médias – dont 131 ont été fermés abruptement – s’est poursuivie avec la comparution de 21 journalistes devant un tribunal d’Istanbul. Le parquet a requis pour 20 d’entre eux la détention préventive et pour Bülent Mumay, ancien éditeur du quotidien Hürriyet, une libération sous caution.

ZAMAN FRANCE

Djibril Coulibaly

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