La CEDEAO lors de la réunion urgente, jeudi dernier, est convenue sur le retour à l’ordre constitutionnel, c’est-à-dire exiger des putschistes à revenir en arrière en reconnaissant la légitimité du président déchu. A-t-elle réfléchi aux conséquences de cette décision et de ce qui en découlera comme lutte infernale, entre « pro et anti » régime ?
La CEDEAO depuis son premier échec sur la résolution du problème du Mali, met tout en œuvre pour proposer des propositions qui ne font qu’alimenter la crise. Le jeudi dernier, leur proposition à soulever beaucoup de colère à l’endroit du peuple malien. Une instance crée pour la stabilité dans les pays surtout en matière politique, cherche à tout prix l’effondrement d’un pays membre de l’organisation. Après un coup d’État, si on propose encore à ce même peuple de revenir sur l’ordre constitutionnel cela montre qu’on ne veut plus la paix dans cette région. Surtout dans le contexte actuel du Mali où beaucoup de maux égorgent le pays, vouloir proposer à une telle décision équivaut à la disparition du pays. Puisqu’ils ne vont jamais accepter de remettre le pays au président déchu, ils préféreront la mort à l’humiliation. Et leurs décisions ont fait déjà ses preuves. Samedi dernier, des personnes s’étaient entassées à la bourse du travail de Bamako demandant la libération du président et le retour à l’ordre constitutionnel. La scène a failli tourner au vinaigre sans l’intervention des forces de l’ordre. En effet, les pros régimes et les antis allaient s’entretuer et la CEDEAO allait endosser les conséquences puisque c’est eux, qui sont à l’origine de cette suspicion d’un retour à l’ordre constitutionnel. Ils ont été accueil hier par la junte, malgré leur décision si bidon qu’elle est. Pourquoi n’est-elle pas allée dire à Alpha Condé de ne pas se présenter pour un troisième mandat ? Pour éviter que la population soit tue. À quoi bon de créer une organisation qui ne parvient pas à protéger ses citoyens ? En tout cas, comme l’a dit le président ivoirien, l’organisation est devant son dessein dans la résolution de la crise malienne. Et cela n’est plus à dire, les peuples ne reconnaissent plus l’organisation en tant qu’instance de résolution de crises de la sous-région. D’aucuns vont jusqu’à les qualifier des syndicats des chefs des États. Puisque c’est ce qu’il montre aux yeux de tout le monde.
À suivre
Lansine Coulibaly