samedi 23 novembre 2024
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Retour à l’ordre constitutionnel et censuel de l’Assemblée Nationale : la peur d’un possible retour à l’hémicycle ?

On dit que le réveil est permis pour obtenir quelques choses, mais à ce qui concerne un rétablissement constitutionnel et consensuel que certains anciens députés se mobilisent, c’est une lutte fatigante. Surtout pas après la clôture des concertations donnant le chemin à une charte de transition.  

 

Vraiment, il faut croire que certaines personnes, surtout dans le rang de nos députés manque de bon sens. Comment peut-on imaginer à une seconde qu’un retour à un rétablissement constitutionnel et consensuel de l’ancienne Assemblée Nationale ?  Déjà l’ex-président de la République a lui-même dissout le gouvernement et l’Assemblée nationale avant de se laver les mains de tout.  En plus, après une décision de la CEDEAO de lui rappeler à ses fonctions, il a déclaré ne vouloir plus retourner. Aussi, une charte de transition bricolée a été adoptée le samedi dernier au CICB même si le M5 la rejette suite à des zones ombre. Elle prévoit un organe de transition qui jouera le rôle de l’Assemblée, ce que ces députés ne nous disent pas. Qu’espèrent-ils gagner dans cette lutte?  N’est-ce pas trop tard pour réclamer le rétablissement ?  Avant le coup d’État, beaucoup parmi eux soutenaient à tort ou à raison ce changement de régime où peut-être ils pensaient que le président allait démissionner sans prendre un tel acte à leur égard. Ils auraient dû s’entendre à tout, surtout pas après le contexte qui nous a conduits à la démission de l’ex-président de la République. Ils doivent retourner dans leur base de formation politique pour préparer les élections prochaines. Où peut-être ils ont la peur au vendre pour battre campagne dans leurs circonscriptions respectives.  À défaut de cela, leurs luttes n’auront aucun effet sur la transition politique qui est en cours dans le pays.  Déjà la junte et la Cedeao se rencontrent aujourd’hui à Accra pour planifier l’avenir du pays au cours d’un mini -sommet des chefs des États de la Cedeao. S’il veut revenir, ils vont devoir aller sans leur base de formation politique pour se préparer. Sinon ce n’est pas la solution.

À suivre

Lansine Coulibaly

Djibril Coulibaly

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