jeudi 28 mars 2024
Accueil | International | Production de coton en Afrique : Le Mali reprend la 1re place du classement

Production de coton en Afrique : Le Mali reprend la 1re place du classement

 À la faveur du Salon international de l’Agriculture qui a ouvert ses portes, le samedi dernier, à Paris, le Mali présent sur cette scène d’exposition, est de nouveau annoncé à la première place du classement des pays africains producteurs de coton. Ce bond par lequel le Mali surclasse le Burkina Faso est dû à la réalisation d’une bonne récolte de l’or blanc sur la saison 2017-2018 dépassant 700.000 tonnes, selon un Responsable de l’Interprofession malienne cité par l’AFP.

«Cette année, le Mali a fait une très bonne récolte de coton et il est redevenu le premier producteur en Afrique, devant le Burkina », a déclaré Tiémoko Sangaré, Secrétaire Exécutif de l’Interprofession du coton, dans un entretien avec l’AFP au Salon de l’Agriculture.
À la fin de la saison en cours, le Mali compte engranger 725.000 tonnes de coton graine, selon les prévisions de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) qui expose des échantillons de fleurs et de fibres de coton au Salon. Il y ajoute qu’au Mali le coton est «la principale culture de rente». Il est planté en rotation tous les trois ans avec le maïs et le sorgho millet, et est cultivé sans irrigation.
Les trois millions de producteurs de coton malien «sont bien structurés», souligne-t-il. Ce, en précisant qu’ils disposent de façon collective d’une participation de 20% au capital des quatre filiales de production de la société cotonnière (CMDT), aux côtés de la CMDT Holding (détenue à 99,49% par l’État malien et à 0,51% par le Groupe français Geocoton).
Le Mali a été tenté de recourir, en 2012, aux semences OGM pour le coton ; mais il y a renoncé ; cela, vu l’expérience malheureuse du Burkina Faso.

«Nous avons des rendements d’environ une tonne à l’hectare et on nous avait dit qu’avec les OGM nous pourrions arriver au-delà de 3 tonnes/hectare », explique M. Sangaré.

«Comme le Burkina s’était lancé avant nous, nous avons fait un voyage d’études sur place et nous nous sommes rendus compte que leur rendement n’excédait pas 1,1 t/ha, que les Agriculteurs ne pouvaient plus faire leurs semences eux-mêmes et qu’ils devaient aussi acheter des protections phytosanitaires supplémentaires pour soutenir leurs rendements», détaille M. Sangaré. Bref, il précisa que «ça ne marchait pas».
L’Interprofession a fixé au printemps pour la saison 2017-2018 un prix planché de 250 francs CFA le kilo pour l’achat du coton aux producteurs. Or, toujours selon M. Sangaré, les cours mondiaux (basés sur les indices de New York et Liverpool) ont permis de le vendre «aux alentours de 275 francs CFA» et d’abonder le fonds de soutien aux producteurs pour les mauvaises années, une réforme mise en place au début des années 2000.

Le Mali exploite 700.000 hectares de coton au total. La production s’accroît depuis les six dernières années en raison de la fixation d’un prix aux producteurs « incitatif » et de leur approvisionnement en engrais et produits phytosanitaires ainsi qu’en chaux agricole pour corriger l’acidité des sols dans certaines Régions.

Pour commercialiser son coton, la CMDT utilise des appels d’offres. Les ports d’embarquement sont ceux de Dakar (Sénégal), Abidjan et San Pedro (Côte d’Ivoire).

Katito WADADA : LE COMBAT

Rédaction

Voir aussi

Libération de trois soldats ivoiriens : le résultat du génie diplomatique de Faure Gnassingbé

Les autorités de la transition malienne ont libéré, « à titre humanitaire », trois (03) …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils