lundi 14 octobre 2024
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Pour la marche d’aujourd’hui : La jeunesse de la commune III met en garde les manifestants  

La jeunesse de la Commune III du district de Bamako met en garde les manifestants du vendredi 5 juin. C’était le mercredi 3 juin 2020 en face du Centre de santé PMI de Bolibana. Elle appréhende les conséquences que les habitants de la commune pourront subir.

 

En prélude de la manifestation de ce vendredi, la jeunesse de la commune III district de Bamako hausse le ton pour dénoncer les conséquences que subissent les habitants de commune lors des marches ou manifestants. Les jeunes ne sont pas allés avec le dos de cuillère, ils ont voulu s’adresser directement à l’Imam  Dicko et ses partisans, mouvements et associations politiques. « On ne laissera personne troubler notre quartier sous nos yeux. Dehors les manipulateurs. » « Nul n’a le droit de troubler notre quiétude. » Étaient des slogans qu’on pouvait lire sur deux (02) banderoles. Selon Haba Diané, le premier intervenant parmi les jeunes : « nous ne sommes pas contre la marche de ce vendredi, mais nous avons constaté que depuis un certain temps toutes les marches se tiennent ici en commune III du district de Bamako, et qu’à chaque fois nous en déplorons, car nous subissons les effets des gaz lacrymogènes qui font que nos vieilles personnes et nos enfants s’écroulent, comme ce fut le cas l’an dernier. La ville de Bamako est composée VI communes. Pourquoi ne pas cibler d’autres communes pour ces genres de manifestations. »

Ce dernier a préféré d’abord laver tout doute sur la crédibilité de leur idéal pour les marches et manifestants en commune III. « En effet, je voudrais d’abord éclairer la lanterne de tous les Maliens, leur dire que nous n’intervenons pas au compte d’un politicien, c’est une initiative indépendante de la jeunesse de la commune III. », explique-t-il.  Et de poursuivre sa déclaration en ces termes:« soucier de notre environnement,  nous lançons un appel aux manifestants pour songer à changer l’endroit de la manifestation. Nous ne voulons pas subir les conséquences des gaz lacrymogènes. Tous les endroits au Mali sont valables pour tenir ces genres d’événements. Chaque Malien, étant partout, même sur la rive droite, peut montrer son mécontentement. Mais en commune III, on en a assez subi. Les personnels des centres de santé peuvent en témoigner. »

Le second intervenant, taisant son nom, explique l’inquiétude de la jeunesse de la commune III pour le Mali, en s’appuyant sur l’alternance politique, et  salue  le soutien de nos partenaires internationaux : « La jeunesse de tous les quartiers de commune III ne veut qu’une seule chose, la paix. On veut la paix. Quelle qu’en soit la circonstance, nous montrons à la communauté internationale notre reconnaissance à travers nos partenaires militaires et autres présents à nos côtés pour la stabilité de notre pays. » Lui aussi a nié toute partialité dans leur cas : « Nous ne sommes ni de l’opposition ni du camp présidentiel, nous voulons juste la stabilité du Mali. Et nous avons un Président qui a été élu démocratiquement et nous attendons 2023 pour le faire partir. Marcher pour dénoncer un fait est purement démocratique et légal, mais marcher pacifiquement est meilleur. »

Moriba DIAWARA

Djibril Coulibaly

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