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Dans le cadre de la gravité de la situation, les organisations des femmes leaders se sont mobilisées pour mener des actions de médiation et surtout de soutien envers les femmes, premières victimes des conflits. C’était samedi 19 septembre 2020, en présence du Gouverneur ; du maire ; des Autorités intérimaires ; des chefs traditionnels de ladite région ; et de la Directrice Régionale de la PFEF.
Depuis 2012, le Mali est confronté à une crise multidimensionnelle avec comme épicentre les régions Nord et Centre, confronté à des conflits intercommunautaires, le terrorisme et le narcotrafic. Elle a vu la focalisation de tous les acteurs sur le phénomène dans un contexte aggravé d’insécurité à travers le pays et la pandémie du Covid-19.
C’est ainsi que depuis le mois d’avril 2020 suite aux élections législatives contestées par l’opposition, les contestations ont été conduites par le Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP).
Profitant de cette situation, des groupes incontrôlés se sont donnés à des actes de violence dans les régions du centre et du Nord du Mali. Ainsi, dans la nuit du 20 août, la ville de Gao a été victime de violence armée qui a couté la vie à deux personnes et occasionné, quatorze blessés, tous par balle. Ceci en représailles à une autre fusillade où la victime et l’acteur ont tous perdu la vie.
En effet, cette crise Socio politique a créé des blocages dans le fonctionnement des institutions, a aggravé la situation sécuritaire économique et détérioré les conditions de vie des populations.
En raison de la gravité de la situation, les organisations des femmes leaders se sont mobilisées pour mener des actions de médiation et surtout de soutien envers les femmes, premières victimes des conflits.
C’est dans cet état de fait que, 5 plateformes de femmes leaders ont décidé de joindre leurs efforts soutenus par les Nations Unies : « AWLN, Plateforme des femmes leaders du Mali, Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO (REPSFECO), Réseau des Femmes Anciennes Ministres et Parlementaires (REFAMP), Réseau de plaidoyer et médiation pour la participation des femmes à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation », ont décidé de mener une mission de soutien a afin d’apporter leurs solidarités auprès des communautés affectées, particulièrement les femmes. Aussi, créer un pont solidaire et de fraternité avec les communautés de Gao, renforcer et soutenir les initiatives de Promotion Féminine, dinclusion et de participation des femmes à la consolidation de la paix.
Au cours de ces actions de médiation, les femmes leaders vont : rencontrer les personnes blessées et familles des victimes ; échanger et partager l’objectif de notre mission avec les Autorités administratives, politiques, coutumières et traditionnelles ; organiser une séance d’échange avec les Femmes de Gao afin de consolider les acquis et entreprendre ensemble des initiatives de consolidation de la Paix ; participer auprès des femmes de Gao aux festivités commémoratives du 22 septembre .
Il faut noter que quatre femmes leaders représentantes de différentes plateformes se sont portées volontaires pour apporter le soutien de toutes les femmes à leurs soeurs de Gao et les communautés éprouvées, dont : Mme Nana Sissako, Cheffe de Délégation, membre de la PFLM ; Mme Fatoumata Maïga du RESFECO ; Mme Hadeye Maïga Plateforme des Mouvements Armées ; et Mme Coumba Bah, membre AWLN Mali.
Aïssétou Cissé
