La nation malienne a subi des coups, des attaques de tout bord, mais elle reste debout. Mais si l’on ne se réveille pas, les coups et les attaques infligés par ses propres fils risquent de déboucher sur un problème qu’on ne saura résoudre.
Hélas, « le Mali est un bateau qui peut tanguer, mais qui ne chavira pas, » avait annoncé , à une époque de la vie de notre nation, précisément en 2012, le président de la transition, Pr Dioncounda Traoré. Il faisait référence à l’instabilité sécuritaire. Mais, le pays tangue à cause de l’impunité qui continue de faire couler beaucoup d’encre. L’on ne peut dire qu’il s’agit d’autre chose que de traitement de faveur. Les plus influents sont traités pas les autres en termes de jugement. L’équité n’existe pas même si les faits sont les mêmes. Depuis quelle époque cette impunité a commencée ? L’on ose dire, pas loin. Car d’Alpha Oumar Konaré, premier président démocratiquement élu du Mali au président Amadou Toumani Touré (ATT) en passant le président Ibrahim Boubacar Kéïta, la corruption et l’impunité se sont intensifiées. L’on faisait ce qu’on veut, s’accaparer de l’argent du peuple connu sous l’appellation : « détournement le dénier public » sans faire l’objet ni de jugement ni de poursuites judiciaires en la matière. Il s’agit à ce niveau de l’incapacité de la justice malienne de faire la part des choses pour rendre juste le jugement auquel tout le peuple s’attend. Hélas, l’on a compris au finish que tout n’était pas une question de justice ou de jugement, mais une question de traitement de faveur. Même si dans ces derniers temps l’actuel ministre de la Justice Garde des Sceaux, Mamadou Kassogué, avait fait ses preuves, mais tout reste à refaire. C’est un véritable défi pour le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga de faire en sorte que l’impunité n’existe plus dans ce pays, que la justice soit rendue selon les textes et lois. C’est ce dont notre pays a besoin aujourd’hui pour rendre totalement possible sa refondation. Sur le sujet, plusieurs de nos concitoyens sont sceptiques, à l’image de Coulibaly Yacouba qui disait que : « Même si cette lutte contre l’impunité se comprend comme une chasse aux sorcières, il faut la mener avec une bonne communication au lieu de se taire sur les dossiers sales et sombres de ce pays depuis la nuit des temps. Il faut absolument mener cette lutte afin d’instaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés, ce serait le départ d’un nouveau Mali. Sans cette confiance, rien ne marchera, il va falloir que tous les bons maliens sachent cela. Extirper les mauvais maliens des bons maliens est une très bonne chose, car c’est seulement ce qui pourra sauver notre cher Mali qui aujourd’hui est un grand malade à cause de ses mauvais enfants. Ce qui fait mal aujourd’hui, c’est que ces mauvais enfants sont en train de s’acharner pour être à la prochaine course pour briguer la magistrature suprême de notre pays. Cela fait mal et très mal à des personnes honnêtes de ce pays, » affirme-t-il. Lui, comme tant d’autres pensent de cette façon. Le quatrième axe du Plan d’Action du Gouvernement version Choguel se penchera sur la question. Cet axe consistera à instaurer la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale. « Pour réussir le défi, nous nous sommes engagés dans une gouvernance de rupture et d’exemplarité. Une lutte implacable sera engagée pour combattre la corruption et l’impunité, qui sont à la base de la déliquescence de l’État, » a déclaré le Premier ministre. Quoi de mieux qu’une déclaration ? Mais sa mise en œuvre reste un autre sujet. Attendons donc !
À suivre…
Moriba DIAWARA LE COMBAT