vendredi 13 décembre 2024
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Législatives en Algérie : Plus de 23 millions d’électeurs aux urnes pour élire les 462 membres de l’Assemblée populaire nationale

Plus de 23 millions d’Algériens étaient appelés aux urnes hier, jeudi 4 mai 2017, pour élire les 462 membres de l’Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse du Parlement) pour les cinq prochaines années. C’est un scrutin qui se déroule dans le cadre des nouvelles dispositions constitutionnelles devant garantir la transparence et l’impartialité. Cette élection est la première sous l’Empire de la Constitution révisée l’année dernière.

Quelques 500.000 agents de sécurité ont encadré plus de 65.000 centres et bureaux de vote répartis à travers les 48 Wilayas (Régions) du pays et les 4 zones géographiques à l’Etranger. Ces agents ont été mobilisés pour assurer le bon déroulement de ce rendez-vous électoral, auquel étaient conviés 23.251.503 électeurs dont 45,82% de femmes. Les corps de sécurité étaient eux aussi mobilisés pour un déroulement dans la quiétude et la sérénité du scrutin.

Le Haut Commandement de l’Armée nationale populaire a assuré que toutes les mesures sécuritaires ont été prises sur toute l’étendue du territoire national et aux frontières afin d’assurer le bon déroulement de la consultation électorale.

La Gendarmerie nationale a annoncé l’élaboration d’un plan spécial pour garantir la sécurité au niveau de 60% des centres de vote, alors que la Direction Générale de la Sûreté nationale (DGSN) a fait état de la mobilisation de 44.500 agents de police au niveau national.

Les opérations de vote ont débuté hier, jeudi, à 8h00 du matin, et pris fin à 19h00 le même jour. Cela, conformément à la loi organique du 25 août 2016 relative au régime électoral du pays de Bouteflika.

Toutefois, pour faciliter aux électeurs l’exercice de leur droit de vote, le wali (Gouverneur) peut, le cas échéant, prendre, après autorisation du Ministre chargé de l’Intérieur, des arrêtés à l’effet d’avancer l’heure d’ouverture du scrutin ou de retarder l’heure de clôture.

Le vote pour la communauté algérienne à l’étranger (955.426 électeurs qui doivent choisir leurs 8 Représentants à l’APN) et dans les zones éparses (Bureaux de vote itinérants) a commencé depuis le 29 avril, comme le prévoit la loi.

Plus de 11.300 candidats portés sur 938 listes dont 716 appartenant à 63 partis politiques et le reste présenté par des alliances de partis et des Indépendants, étaient en lice pour ce scrutin.

Seuls le parti du Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), majoritaires dans l’Assemblée sortante ont présenté des listes de candidats dans l’ensemble des 52 circonscriptions électorales. Ils sont suivis par l’alliance Mouvement de la société de la paix-Front du changement (51 listes), le parti Tajamoue Amel El Djazair (49 listes) et l’alliance Nahda-Adala-Bina (48 listes).

Garanties constitutionnelles de transparence et d’équité

Conformément à la révision constitutionnelle de février 2016, le scrutin législatif du 4 mai est entouré de nouvelles garanties.

En vertu de l’article 194 de la Loi fondamentale, une Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) a été créée pour veiller à la transparence et à la probité des élections, depuis la convocation du corps électoral jusqu’à la proclamation des résultats provisoires du scrutin.

La deuxième garantie consiste en la nouvelle loi organique relative au régime électoral qui permet, notamment, aux Représentants des candidats d’exercer leur droit de contrôle des opérations de vote à toutes les étapes et d’enregistrer leurs contestations et recours dans les procès-verbaux de dépouillement des bulletins de vote.

La loi leur garantit aussi la remise des copies, certifiées conformes à l’original, de ces procès-verbaux, qui feront foi devant les instances officielles.

Autre nouveauté : les élections se sont déroulées après un assainissement du fichier électoral grâce aux nouvelles technologies et à l’établissement du registre national de l’état civil qui permettent d’éviter la double inscription des électeurs.

Ces élections législatives étaient, en outre, suivies par plus de 300 observateurs de la Ligue arabe, de l’Union africaine (UA), de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), de l’Union européenne (UE) et des Nations-Unies.

Engagement pour un choix respecté et libre des électeurs

De nombreux meetings ont été animés par les leaders des partis politiques durant la campagne électorale (du 9 au 30 avril), au cours de laquelle divers thèmes ont été abordés, avec un dénominateur commun : l’appel aux électeurs à se rendre massivement aux urnes.

Dans un message à la nation, le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en a appelé à l’attachement des citoyennes et des citoyens à l’Algérie pour participer massivement aux élections législatives et « contribuer ainsi à la stabilité du pays et la progression de la démocratie« .

Exprimant l’engagement de l’Etat à ce que le choix des électrices et des électeurs soit « respecté, libre et en concordance avec leurs convictions politiques », le premier magistrat du pays a appelé l’ensemble des agents publics impliqués dans cette opération à faire preuve de « la plus grande impartialité » et à veiller au « strict respect » des dispositions pertinentes de la loi.

L’opération électorale au Mali

Les membres de la communauté algérienne résidant au Mali suivent de près ce processus électoral dans leur pays et, à ce titre, ils se sont rendus aux urnes à l’instar de tous les Algériens inscrits sur les listes électorales au niveau national et à l’étranger. Un Bureau a été ouvert à cet effet du 30 avril au 4 mai 2017 au niveau de leur Ambassade à Bamako. Toutes les dispositions humaines et matérielles ont été prises par l’Ambassade pour réussir ce scrutin, ce qui a permis aux Algériens vivant au Mali d’accomplir leur droit électoral dans les meilleures conditions.

Cet événement national important est la preuve que la stabilité et la démocratie sont une réalité en Algérie.

Ce sont des élections qui interviennent durant le 4e  mandat du Président  Abdelaziz Bouteflika. L’Algérie a accepté le pluralisme politique depuis 1989 sans attendre de factices révolutions arabes. Ce qui caractérise le système politique algérien: sa plasticité qui explique sa continuité. Le Premier Ministre algérien, Abdelmalek Sellal, avait parlé de » renouveau républicain » à travers l’ancrage  d’une démocratie pluraliste et un renforcement de l’État de droit.

Le système politique algérien a une grande aptitude à épouser les circonstances dans les alliances à géométrie variable. Ce système est pluri polaire. Le processus de décision emprunte des cheminements complexes. Mais, il est incontestable qu’il y a un État, une bonne administration territoriale et plus d’une quarantaine de wilayas (Régions) avec de walis (Gouverneurs) à leur tête.

La Présidence et l’armée sont les pôles de l’unité nationale. La remarque vise à mettre l’accent sur la stabilité géopolitique à laquelle l’Algérie contribue au Maghreb et en Afrique.

Salimata Fofana : LE COMBAT

Rédaction

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