jeudi 28 mars 2024
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La contestation populaire prend désormais forme : le M5-RFP déchaine la bronca contre les putschistes

Les colonels ne font plus l’unanimité au sein de la population malienne. Même si cela était perceptible, la fissure est devenue de plus en plus béante avec les dernières décisions concernant la mise en place du Conseil National de la Transition (CNT). Les partis politiques tous azimuts ont contesté l’attitude des militaires, arrivés au pouvoir depuis le  18 août 2020 à la suite d’un putsch. La décision fait grand bruit partout au Mali. Les militaires, loin d’être ce rêve des Maliens, révèlent leurs vraies faces. Et le M5 ne veut pas se faire prier pour mettre les choses au clair.

Le comité stratégie n’est pas d’avis d’ailleurs comme la plupart des partis politiques tels le COFOP, le YELEMA, l’EMK et même de l’ancienne majorité (EPM d’IBK).

Le M5-RFP dénonce l’attitude de la junte sur le fait d’avoir appris la clé de répartition des membres du CNT par les réseaux sociaux avant d’en avoir confirmation dans le journal officiel du mardi 10 novembre 2020. Le fait de n’avoir pas saisi officiellement le M5-RFP sur cette question vitale pour la bonne marche de la Transition est une preuve de vouloir à tout prix exclure les autres.

En ce sens, pour le M5-RFP, les nombreuses irrégularités aussi bien dans la forme que dans le fond des deux textes ne respectent pas l’État de droit et le mouvement ne saurait cautionner la violation des textes fondamentaux, en l’occurrence la Constitution et la Charte de la Transition. Le délai de 48 heures imparti aux candidats pour déposer leurs dossiers procède selon le M5 de la méconnaissance totale des réalités du Mali, mais  plutôt  procède aussi d’une volonté de favoriser la fraude et le favoritisme.

« Le M5-RFP dispose en effet d’éléments probants, de témoignages sur ce qui apparait comme des « délits d’initiés » : ceux dont la présence est souhaitée au CNT ont déjà été invités depuis plusieurs jours de se procurer le fameux sésame », indique la déclaration qui dénonce, toutefois l’attitude du Vice-président de la transition en ce sens : « Il est inadmissible que le Vice-président de la Transition, encore président du CNSP non encore dissout, dispose d’un pouvoir de censeur pour choisir les bons et mauvais candidats en lieu et place des entités concernées ». Car, pour les leaders du M5, celui-ci ne connait pas assez toutes ces manœuvres sans « légitimité », vise à « s’octroyer une telle prérogative dont le but inavoué est d’amener les seuls amis, parents et affidés au CNT ».

« Ces manœuvres sur la mise en place du CNT ont fait tomber les masques et dévoilé la nature purement militaire de la Transition avec un habillage civil qui ne trompe plus personne ni au Mali ni parmi les observateurs internationaux », clarifie la déclaration.

Par conséquent face à ce coup de force en téléchargement, le M5-RFP estime qu’« il appartient dès lors au Peuple malien de se mettre debout, de dénoncer la restauration en cours, de se battre contre le maintien du régime de IBK sans IBK et de refuser la manipulation et la forfaiture en cours ». Le mouvement du 5 juin lance un appel à toutes les forces patriotiques, politiques et sociales pour se concerter, rentrer en résistance et faire face pour sauver la Démocratie et la République afin de réaliser le changement pour lequel des millions de Maliens se sont battus et dont certains ont consenti le sacrifice suprême.

Pour le M5, il n’est pas question de « servir de faire-valoir à un régime militaire déguisé a unanimement décidé de ne pas participer au Conseil National de Transition (CNT) dans le format proposé ». C’est pourquoi le M5 « dénie à quiconque d’y participer en son nom et met en garde les autorités de la Transition contre toute manipulation visant à associer son nom à cette mascarade ».

La levée de boucliers qui s’observe face à cette clé de répartition, les putschistes doivent faire un recule s’ils ne veulent pas faire face à un 18 août bis dont les conséquences seront sans appel. Ceci au regard de la bronca qu’a suscitée cette répartition au sein de l’opinion particulièrement politique.

La Rédaction

Djibril Coulibaly

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