dimanche 6 octobre 2024
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JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE : Le CIO enfin déterminé à donner à l’Afrique sa place dans le Mouvement olympique

Le Comité international olympique (CIO) a approuvé, le 7 février 2018, des plans visant à cibler les Comités nationaux olympiques d’Afrique comme hôtes potentiels de la quatrième édition des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) en 2022. La décision a été prise par les membres de la Session du CIO sur recommandation de la commission exécutive transmise quelques jours auparavant.
Une approche ciblée basée sur le principe adopté par la session du CIO en 2016 remplacera le processus de nature compétitive suivi par la sélection des villes hôtes des éditions précédentes. Un choix qui va rendre le processus de sélection plus rationnel, plus simple et plus court.
Selon un communiqué du CIO, «ce changement permettra en partie de faire en sorte que l’événement soit accessible à un plus grand nombre de villes, lesquelles seront encouragées à faire usage au maximum d’installations existantes et temporaires».
L’objectif est d’élire la ville hôte lors de la prochaine session du CIO qui aura lieu en octobre 2018 à Buenos Aires, juste avant les Jeux olympiques de la jeunesse.
Cette approche a été adoptée à la suite d’une récente révision des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) entreprise dans le but de créer un concept plus significatif pour les jeunes athlètes d’élite, ainsi que pour les villes hôtes, et mieux adapté.
«L’Afrique est la terre natale de tant et tant de grands athlètes olympiques. L’Afrique est un continent peuplé de jeunes. C’est pourquoi nous voulons amener les Jeux olympiques de la jeunesse de 2022 en Afrique. Le CIO prendra l’initiative de contacter un certain nombre de Comités nationaux olympiques africains pour évaluer la faisabilité d’un tel projet», a précisé le président du CIO, Thomas Bach, cité par le communiqué.
Au cours des quelques semaines qui vont suivre, le CIO sollicitera donc certains CNO (Comités nationaux olympiques) africains pour étudier avec eux la faisabilité de mettre sur pied l’édition 2022 des Jeux olympiques de la jeunesse.
Cet examen se fera sur la base des critères établis dans le cadre du modèle révisé des JOJ qui prévoit notamment l’usage d’installations existantes et d’aires de compétition temporaires et abordables, une flexibilité accrue et l’adaptation au contexte local et la mise à profit de l’événement pour encourager la création de programmes d’incitation à la pratique sportive auprès des jeunes.
Des efforts importants ont d’ores et déjà été déployés par le CIO sur le continent africain afin d’utiliser le sport pour protéger les jeunes et miser sur ces derniers pour conduire la transformation sociale. A commencer par le Centre olympique de développement de la jeunesse, en Zambie, installation qui soutient plus de 10 000 jeunes athlètes pour qu’ils passent du niveau local à l’arène internationale.
Ces efforts sont soutenus à travers tout le Continent par le Programme de la solidarité olympique qui aide les CNO pour le développement de leurs athlètes et la formation de leurs entraîneurs et administrateurs sportifs.
Le rêve de réunir la famille olympique en Afrique
En outre, en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le CIO a créé l’Olympic Refuge Foundation en 2017. Celle-ci a pour vocation de créer des installations sportives de base sûres et accessibles dans les lieux où se trouvent des réfugiés, des populations migrantes déplacées et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Le CIO a par ailleurs mené à bien des projets au Rwanda et en Éthiopie pour veiller à la sécurité des jeunes réfugiés.
«Notre jeunesse espère et rêve toujours de voir le monde venir en Afrique et découvrir les nations africaines. C’est un plaisir d’entendre que nos collègues au CIO font confiance à une nation africaine pour organiser les Jeux de la jeunesse», a déclaré Dagmawit Berhane, membre du CIO en Ethiopie.
«Je tenais à exprimer ma joie de voir enfin un tel projet mis en œuvre sur un continent qui a pendant si longtemps été en marge du Mouvement olympique. Ce sera une formidable lueur d’espoir pour l’Afrique», a pour sa part assuré Nawal El Moutawakel, membre du CIO au Maroc et championne olympique de course de haies.
Pour le CIO, une prochaine édition des Jeux olympiques de la jeunesse organisée en Afrique donnera une nouvelle impulsion au travail de développement du sport en cours, aux événements et programmes sportifs pour les jeunes déjà existants, tels que les Jeux africains de la jeunesse, et mobilisera encore davantage la plus grande population jeune du monde.
Toujours dans la dynamique de redonner à notre continent la place qui doit lui revenir dans le mouvement olympique, le président Tomas Bach a indiqué, le 7 février 2018, que l’Afrique pourrait accueillir pour la toute première fois les Jeux olympiques d’été, dès l’édition 2032 ou 2036. «Nous espérons que ces Jeux olympiques de la jeunesse encourageront un des pays africains à présenter une candidature réalisable pour 2032 ou 2036», a souhaité l’Allemand en marge des Jeux d’hiver 2018 à Pyeongchang (Corée du Sud).
Par le passé, le Maroc et l’Afrique du Sud ont manifesté leur intérêt pour l’organisation des Jeux olympiques d’été. En termes d’infrastructures et de solidité économique, ils sont les favoris sur le Continent. Tout comme relativement la Tunisie, la Côte d’Ivoire, l’Egypte…, les JO d’été 2024 auront lieu à Paris (France) et l’édition 2028 à Los Angeles, aux Etats-Unis.
Le Comité international olympique est une organisation internationale indépendante à but non lucratif, composée de volontaires, qui s’engage à bâtir un monde meilleur par le sport. Il redistribue plus de 90 % de ses revenus au mouvement sportif au sens large, soit chaque jour l’équivalent de 3,4 millions de dollars (USD) pour aider les athlètes et les organisations sportives à tous les niveaux dans le monde.
Alphaly LE MATIN

Djibril Coulibaly

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