Le front social continue d’être en ébullition. Le gouvernement de Dr. Choguel Kokalla Maïga n’a pas eu de solution à ce problème qui paralyse les secteurs du travail. Le Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements Financiers et de Commerce (SYNABEF) décide d’observer une grève de 72h à partir du 27 et ce jusqu’au 29 de ce mois.
Une nouvelle patate chaude dans la main du gouvernement de la transition. Le secteur financier déclenche une grève. Ils ont déposé un préavis sur la table du gouvernement à travers le ministère du Travail et de la Fonction Publique. Si rien n’est fait, les sous seront bloqués dans les différentes banques pour trois jours. Par le préavis de grève du SYNABEF signé par le secrétaire administratif, Ogotembeloum Guindo, demande l’application stricte et immédiate de 13 bons points, à savoir : la transposition des augmentations de salaire obtenue en 2021 conformément au procès-verbal de conciliation signé le 5 février 2021 entre l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), le gouvernement du Mali et le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) ; la finalisation de la relecture de la convention collective des banques, assurances établissements financières du Mali ; le départ sans condition des MM. Bréhima Amadou Haïdara et Fantamadi Keïta de la Banque pour le Développement du Mali (BDM) SA et de la présidence de l’AAPBEF pour un climat social serein et apaisé ; le retour sans condition de Mme Kane Djenèba Sall au travail avec réparation totale des préjudices subis dans cette affaire de licenciement abusif. ‘’ La régularisation de tous les travailleurs en prestation de service ou gestion déléguée dans les banques, établissements financiers, compagnies d’assurances, microfinances et commerces ; l’ouverture des travaux de relecture de la convention collective du système financier décentralisé, la convention collective du commerce datant de 1956 ; l’application effective de la convention des entreprises de pétroles sans exception avec stricte application du code du travail ; l’augmentation de 10% des ristournes des travailleurs revendeurs de PMU Mali ; la régularisation des contrats de travail des pompistes des entreprises de pétroles sans exception avec stricte application du Code du travail’’, a-t-il affirmé et continué en mettant l’accent sur le strict respect du décret N°148 PG-RM du 22 novembre 1971, fixant les modalités de gestion et financement du fonds social dans les entreprises nationales au Mali ; l’embauche par PMU Mali des travailleurs placés par SAER EMPLOI ; la réintégration pour vice de forme, dol et raison infondés, de tous les partants non volontaires ( n’ayant pas rédigé de demande) qui ont été contraints au départ d’ECOBANK ; la restitution à l’ensemble des partants (ECOBANK), des taxes perçues et enfin le provisionnement de leurs encours de prêts à la banque, suivant les mesures d’accompagnement du gouvernement pour raison de covid-19.
Tant que ces points ne seront pas satisfaits, la grève sera inéluctable, donc le ballon se trouve dans le camp du gouvernement de la transition.
- Sanogo LE COMBAT