«Il n’y a que celui qui persévère jusqu’à la fin qui obtient le prix», dit un adage. La persévérance est en tout cas une valeur positive véhiculée par le sport et l’olympique. Et cela, d’autant plus qu’elle est généralement la clé de la réussite, donc de la performance sportive. Et le président du Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM), M. Habib Sissoko, est réputé pour sa grande persévérance pour concrétiser ses ambitions dont l’une était de doter le Mali d’un Musée national olympique. L’un des rares d’Afrique voire du monde.
La persévérance est cette valeur qui permet à un dirigeant sportif, à un manager de murir et concrétiser des projets ambitieux à l’image du Musée national olympique inauguré samedi dernier (19 septembre 2020) par le Comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM) et le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Comme l’a si éloquemment rappelé le président Habib Sissoko lors de la cérémonie d’inauguration, créer un musée Olympique et Sportif du Mali a toujours été «une préoccupation majeure» du CNOSM. Il s’agit d’un combat engagé dès le quadriennal 2004-2008, donc avec le second mandat du président Sissoko. En effet, a rappelé Habib, c’est le 12 mai 2004 qu’une «Commission du Musée national olympique» a tenu sa première séance de travail au Musée National sous la conduite de notre regretté Kandé Sy arraché à notre affection en janvier 2013. L’ancienne gloire du basket malien (Stade malien de Bamako/Aigles du Mali) a été le pionnier de cette mission de création du Musée national olympique. Il a été soutenu dans cette mission par des hommes et des femmes de conviction dont Fanyeri Diarra, Traoré Seynabou Diop, Ali Badara Kéita, Hamidou Diawara et Abdoulaye Sylla.
Par cette initiative, l’ambition de Habib Sissoko et de son équipe était de créer un cadre de préservation, de protection, de conservation, de revalorisation et de réhabilitation du patrimoine olympique national et sportif du Mali. Et pour cela, «il fallait retrouver et conserver les ouvrages, les objets, bref toutes les traces de notre héritage sportif afin de montrer, d’une manière vivante et expressive, l’évolution du Sport dans notre pays à travers les générations», a rappelé le président Sissoko.
Tirant les enseignements de la disparition brutale de Kandé Sy et voulant insuffler un sang neuf à la Commission de création du Musée olympique, il a mis en place un Comité de pilotage présidé par le doyen Souleymane Diarra (avec Hamidou Diawara, Amadou Sow, Igo Diarra, Samuel Sidibé, Papa Oumar Diop, Aliou Diawara, Ibrahima Kandé SY et Roger Sissoko).
Dans la lettre N°296/17 du 29 novembre 2017, le président du CNOSM a saisi toutes les fédérations et associations sportives nationales pour une mise à disposition du Comité de pilotage des ouvrages et objets à titre de dons ou prêts voire pour reproduction. Et cela a produit les effets escomptés puisque tout le monde était visiblement conscient de la nécessité de doter le pays d’un musée national olympique et sportif.
«C’est donc grâce au leaderships du président Habib Sissoko, qui a inscrit ce projet au cœur de son programme quadriennal 2016-2020, et aussi grâce à l’engagement des membres du Comité de pilotage que nous pouvons aujourd’hui inaugurer le Musée Olympique du Mali», assure Souleymane Diarra, conservateur du musée.
Il faut aussi souligné que l’Etat y a joué sa partition car le président du CNOSM et les différents ministres de la Jeunesse et des Sports ont travaillé «main dans la main pour écrire cette page de l’histoire du sport malien». La persévérance a payé parce que le Musée national olympique et sportif du Mali est aujourd’hui une réalité.
Mais, le plus difficile reste à faire : l’animation de ce joyau qui sera «conservé et amélioré grâce à la considération et à l’apport de tous». Il est du devoir de chacun d’aider son administration à réaliser les missions qui lui sont assignées ; à en faire surtout un espace convivial de recherche qui attire toutes les générations souhaitant se ressourcer et améliorer leurs connaissances sur le sport et l’olympisme !
Moussa Bolly