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Faible taux d’acces des femmes aux ressources productives dans le secteur du coton : Un forum d’échanges pour renverser la tendance

Le Centre international de développement des engrais (IFDC), en partenariat avec le Projet C4CP de l’USAID, l’Union africaine et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA) a organisé du 22 au 25 novembre 2016 un Forum sur l’accès des femmes aux ressources productives dans les pays du C4 à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad. La rencontre a réuni des participants venus du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et du Tchad qui doivent trouver des solutions susceptibles d’améliorer l’accès des femmes aux ressources productives comme la terre, le crédit, les intrants et les équipements agricoles.

La cérémonie d’ouverture du forum, présidée, par Mme Sangaré Oumou Bah, ministre en charge de la promotion de la Femme, s’est déroulée le mardi 22 novembre 2016, à l’Hôtel Salam en présence du chef de projet USAID C4CP, Michael Simsik, du représentant de IFDC au Mali, Amadou Ouadidjé et de nombreux représentants des organisations professionnelles paysannes productrices de coton des pays du C4. L’objet du forum qui prend fin aujourd’hui était d’offrir une plateforme d’échanges sur les moyens de faciliter l’accès à la terre et au crédit pour les agricultrices et transformatrices de coton dans les pays du C4. Il aura permis d’examiner les politiques et initiatives foncières existantes aux niveaux national et régional, ainsi que les mécanismes de crédit. Les participants à ce forum ont réfléchi également sur les moyens de rendre ces politiques et initiatives accessibles aux agricultrices et transformatrices rurales. Enfin, le forum a proposé des stratégies pratiques aux institutions gouvernementales et régionales susceptibles de faciliter l’accès effectif à la terre et au crédit pour les femmes.
Dans son discours d’ouverture du forum, le ministre en charge de la Promotion de la Femme, a souligné que le secteur du coton a toujours joué un rôle important dans l’économie des pays africains producteurs de coton, en particulier dans le nôtres dont le développement économique repose fondamentalement sur celui de l’Agriculture. Elle a poursuivi en expliquant que de nos jours encore, le coton reste toujours pour un levier clé dans les politiques et stratégies de lutte contre la pauvreté et apporte une contribution majeure à la sécurité alimentaire des ménages agricoles qui le cultivent.
Depuis la Déclaration de Maputo en 2003, les autorités maliennes n’ont cessé de consentir d’énormes efforts pour relever les défis du développement intégré de la production cotonnière et de ses cultures de rotation que sont le maïs, le mil et les légumineuses comme le niébé, l’arachide et le soja. Cependant, note le ministre en charge de la promotion de la Femme, «les petits producteurs surtout les productrices n’ont pas toujours eu la possibilité d’exploiter pleinement le potentiel existant pour améliorer leurs moyens de subsistance, car elles sont confrontées à de nombreuses contraintes. Il s’agit de celles basées très souvent sur l’accès à la terre, aux services financiers, l’accès aux intrants comme les semences, les engrais, les équipements et les machines agricoles. Autre difficulté, il s’agit du faible taux d’accès des femmes à l’information, à la formation et aux technologies.
Elle a conclu en espérant que la rencontre soit le début d’application des orientations et des stratégies et mesures pratiques qui permettront de lever les contraintes rencontrées par les femmes des pays du C4 sur l’accès aux différentes ressources productives. Car, a-t-elle souligné, «les femmes constituent 70% de la force de travail agricole et génèrent 60 à 80% de la production des denrées alimentaires du continent africain». Ces femmes utilisent des outils démodés tel que la houe manuelle pour labourer la terre.
Quant au chef du projet, M. Michael Simsik, il a dans son intervention expliqué que les principales contraintes liées au genre ont été identifiées grâce à une étude commanditée par son projet. Une étude qui relève un accès marginal des femmes à la terre, le faible accès des femmes à la formation et à l’information, le manque d’accès direct des femmes aux intrants et au crédit, la sous-représentation de celles-ci dans les associations cotonnières et leur marginalisation dans les organes de décision et de coordination et enfin leur accès limité aux marchés.
A retenir que le Projet « Partenariat pour le Coton dans les Pays du C-4 » (USAID C4CP) est un projet de 14, 8 millions de dollars pour une durée de 4 ans (2014 à 2018) financé par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) et mis en œuvre par le Centre international pour le développement des engrais (IFDC). Il a pour but d’améliorer la sécurité alimentaire dans les zones ciblées des pays du C-4 à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad. L’objectif stratégique du projet est d’augmenter les revenus des hommes et des femmes producteurs, ainsi que les transformateurs de coton dans les zones ciblées. Le projet USAID C4CP se concentre sur le coton et les cultures de rotation principalement les céréales et les légumineuses.
Dieudonné Tembely
tembely@journalinfosept.com lecombat.fr

Djibril Coulibaly

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