dimanche 13 octobre 2024
Accueil | Société | Dépotoir de Medina-coura : Les raisons du silence des députés Hadi Niangadou, Karim Keïta et Mamadou Doumbia

Dépotoir de Medina-coura : Les raisons du silence des députés Hadi Niangadou, Karim Keïta et Mamadou Doumbia

Pour se débarrasser du dépôt des ordures ménagères de Medina-coura, les membres du collectif « ambaga siguida fê » autrement appelé « Nous aimons notre quartier » ont fait appel aux députés Hadi Niangadou, Karim Keïta et Mamadou Doumbia. Les membres ont adressé un courrier aux députés en les invitant de procéder à l’interpellation du ministre chargé de l’éducation nationale pour lui demander l’enlèvement du dépotoir situé à cheval entre le groupe scolaire Mamadou Diarra N2 et le Centre de Formation Professionnel Soumaoro Kanté source de tous les maux pour le bon fonctionnement des milieux scolaires. Lequel Ministre devrait à son tour prendre ses responsabilités vis-à-vis des établissements scolaires relevant de sa tutelle pour déloger le dépotoir car le mur de clôture de l’école fondamentale Mamadou Diarra N2 avait cédé sous le poids des déchets à la veille de la rentrée scolaire. C’était sans savoir qu’ils leur proposaient un vrai suicide politique.

Mais peine perdue, aucun des trois personnalités politiques n’a donné une suite favorable à la demande et n’ont pas procédé à en savoir davantage. On en sait davantage sur le silence des députés Hadi Niangadou, Karim Keïta et Mamadou Doumbia. Les raisons sont multiples et variées d’un honorable à l’autre. En entreprenant une analyse poussée Hadi Niangadou communément appelé Walaki est un papillon politique qui virevolte de parti en parti. Pendant son premier mandat à l’hémicycle il avait vêtu le boubou taillé par le CNID. A peine le mandat clos il changea de veste pour s’aligner dans les rangs du CODEM en se ralliant avec le RPM. L’idée semblait meilleure pour lui d’épauler Karim le fils du chef de l’Etat pour bénéficier des largesses du pouvoir. Cette stratégie demeurait pour lui l’unique façon de combiner harmonieusement la vie politique et ses occupations d’opérateur économique sans tracasserie dans l’impunité. En réalité, Walaki ne pouvait s’embarquer dans une telle mésaventure. L’homme ne dispose d’aucun argument solide et valable pour abattre le Ministre de l’éducation nationale dans l’enceinte de l’hémicycle. Le jeu devenait dangereux pour oser s’en prendre à un membre du gouvernement. Il se savait perdu d’avance en se jetant dans la gueule du loup. Le Ministre sorti d’une grande école allait publiquement l’ironiser devant les caméras aux yeux du monde. Pour éviter de sortir par la petite porte dans ce duel avec un intellectuel il préféra s’auto disqualifier d’office par complexe d’infériorité. Walaki n’est pas sans savoir que la grande majorité de son entourage sont malheureusement en panne de savoir. Il est mal conseiller et adore la compagnie des hommes de castes qui passent leur temps à le flatter et surtout des jeunes sortis de nulle part en échec scolaire animés par l’appât du gain facile. A ce titre, il n’a donc pas voulu tenter l’aventure pour ne pas mourir de honte aux yeux des habitants de Medina-coura qui l’ont installé sur un piédestal.
Et Karim Kéita ?
Quant à l’honorable Karim Keïta, le cher fils de l’homme fort de Koulouba ce dernier non plus n’a pas voulu hasarder l’aventure. Il sait très bien que son père fut le moteur à explosion de sa carrière politique. Quand IBK est devenu Président de la République du Mali son étoile a brillé dans le firmament. En réalité sans IBK Karim n’a aucune place dans la sphère politique. Il fit le choix de profiter des délices du pouvoir en en s’adossant sur le parti crée par son aïeul. A la vitesse de la lumière, il devient tour à tour député puis président de la commission défense à l’assemblée Nationale avec en bonus un beau-père Président de l’Assemblée Nationale du Mali. Très vite sa générosité donna de l’ampleur à ses ambitions. Attention, Karim n’est point un malade mental pour oser interpeller un ministre du gouvernement de son père. Pour rien au monde Karim ne s’en prendra ni ne dénigrera le pouvoir érigé par son père « Foka bourou fiyè karim ta fa ka fanga lagochi ».
Comme Walaki il ne tendit point l’oreille à la proposition du Collectif. C’est pourquoi durant une semaine de fermeture de l’école pour raison de travaux ils n’ont hélas pas fait le déplacement pour s’enquérir des nouvelles des élèves. Les membres du collectif se battu contre vents et marées sous l’effet de la pression la montagne d’ordures s’est effondrée. L’un comme l’autre a fait le choix du pouvoir au profit de défendre l’intérêt et l’avenir des enfants de ceux-là même qui les ont portés haut à Bagadadji dans l’hémicycle. Au fil du temps Karim appris à cerner ses compatriotes et compris que la confiance du malien passait inévitablement par la monnaie touchante et trébuchante. Karim n’hésite pas à mettre la main à la poche et ne regarde pas la facture, seul compte à ses yeux de se tailler une place en hauteur. Par contre, tout porte à croire que l’honorable Mamadou Doumbia semble porter par l’ouragan de la déception politique inimaginable. Cette amertume lui a valu de changer de navire pour s’abonner dans l’ADP Maliba.
Bref seul Oumar Mariko est doté de l’énergie nécessaire pour assurer une telle performance comme il a l’habitude de le faire si souvent.

Dougoufana Kéita LA SIRENE

Djibril Coulibaly

Voir aussi

TRANSPORTS PUBLICS AU MALI: De nouvelles mesures adoptées pour faire face à la recrudescence des accidents de la circulation routière

  Le ministre des Transports et des Infrastructures et son homologue de la Sécurité et …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils