samedi 23 novembre 2024
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Crise sociopolitique : Quelle marge de manœuvre reste-t-elle au président IBK ?   

Ces derniers jours ont montré au monde entier le vrai visage du Mali. Le mouvement M5 – RFP a provoqué une désobéissance civile qui a accouché du chaos et à l’instabilité de l’État. Quelle marge de manœuvre reste-t-elle au Président IBK ? 

Le Mali, depuis le coup d’État de mars 2012, affronte de jour en jour, d’années en année des crises multidimensionnelles. L’élection du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta lors de la présidentielle de 2013 avait offert au Peuple du Mali l’espoir de reconstruire le pays en le considérant comme l’homme de la situation. Depuis cette date, la crise n’en finit pas, les opposants se multiplient et lui cause du fil à retordre, surtout après sa réélection en 2018, qui évidemment fait l’objet de plusieurs contestations. Le Chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé, élu à Niafounké, était le Chef d’orchestre des mobilisations à l’époque. Celui-ci n’étant pas là, pour raison d’enlèvement ou de rapt dont il a été victime il y a plusieurs mois, le Président IBK s’est fait plusieurs autres adversaires politiques puissants, dont la plupart étaient dans son gouvernement et qui ont été démis de leur fonction. Notre problématique est de  savoir quelle marge de manœuvre reste au Président IBK pour mettre fin à  cette crise sociopolitique majeure. Parmi ces adversaires, Choguel Kokala Maïga, ancien ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mountaga Tall, ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Youssouf Bathily, ancien ministre de la Justice garde des Sceaux et celui des Domaines, etc. Ces anciens ministres démis de leur fonction respective qui composent le M5 – Rassemblement des Forces Patriotiques en voudraient, on ose le dire, personnellement du Président Kéïta. Comme pour supposer que les amis hier seraient devenus les ennemis d’aujourd’hui. C’est cette impression qu’on nous donne depuis l’élection d’IBK, pardon depuis même l’avènement de la démocratie dans notre pays. Quelle marge de manœuvre reste-t-elle au Président IBK ? À notre humble avis, le Chef de l’État ne devrait pas baisser les bras jusqu’à ce qu’une solution soit définitivement trouvée à cette crise sociopolitique qui met sans l’ombre d’un doute le pays dans une impasse totale. Le Président IBK, en homme indulgent qu’il soit, privilégie toujours le dialogue en appelant le M5 à plus de retenue.

 

Moriba DIAWARA

Djibril Coulibaly

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