La première région administrative du Mali marchera cet après-midi au boulevard de l’indépendance de Kayes pour dire non à la Communauté Economiques des États d’Afrique de l’Ouest concernant les sanctions de la Cedeao.
La Cité des rails, Kayes mobilisera à partir de 14 heures pour dire non à la CEDEAO. Sur une bande d’annonce rendue publique par les médias kayesiens, il est demandé à tous d’être à la tribune de Kayes pour la grande mobilisation contre la CEDEAO, ce vendredi 1er avril 2022, à partir de 14 heures GMT.
En toute évidence, le peuple malien, particulièrement, Kayes est opposé à l’organisation sous régionale sur la situation du Mali. Cette décision de la Cité des rails fait suite au dernier sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenu le 25 mars 2022 à Accra, en République du Ghana sur la situation de notre pays.
Lors de ce sommet, les chefs de l’organisation sous régionale avaient invité le président Assimi Goïta à prendre part pour trouver un consensus à travers un communiqué adressé au ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop pour qu’il informe le président de la transition.
Toutefois, cette décision n’a pas eu l’aval du chef d’État malien de la transition et la majorité des Maliens, surtout les jeunes de Kayes. Ils étaient dans la rue pour demander au colonel Assimi Goïta à ne pas se rende à Accra, après son invitation au sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEDEAO sur la situation du Mali en particulier. Par la suite, le communiqué final de la CEDEAO indique le maintien des sanctions économiques et diplomatiques contre le Mali, en proposant une transition de 12 à 16 mois et en restant ouvert au dialogue jusqu’à l’obtention d’un chronogramme électoral définitif. Ce auquel les autorités maliennes de la transition n’ont pas d’abord réagi. Des Maliens auraient souhaité manifester contre une telle décision au regard de la situation sécuritaire, économique, sanitaire et d’autres difficultés qui minent le pays depuis de nombreuses années.
C’est dans cette dynamique que le peuple de Kayes et environs marcheront pour dire NON à la CEDEAO. À titre de rappel, des mobilisations ont eu lieu depuis la tombée des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali. D’une part, par les autorités de la transition et son peuple, d’autre part par des pays voisins et la diaspora.
Tout récemment, le chef du gouvernement a reçu les marcheurs de Dakar-Bamako qui soutiennent la transition. Si la CEDEAO ne recule pas dans sa politique, la balle n’est pas à terre du côté malien.
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Lassana SOW LE COMBAT