Le Conseil National de la Transition (CNT) sera l’organe législatif qui jouera le rôle des députés pour débattre les questions de l’État et du Peuple malien. Il sera composé de 121 membres comme deuxième organe de la transition. Le M5 aura-t-il des places influentes ou se frayera-t-il un chemin pour sortir sa tête une nouvelle fois du lot au sein du CNT ?
Son influence (M5-RFP) aura sans l’ombre d’un doute des limites, en tout cas, depuis que le président, le vice-président et le Premier ministre de la transition ont été choisis sans leur approbation. Et la trahison dont ils ont fait l’objet lors de la formation de l’ossature gouvernementale de Moctar Ouane ; la trahison par siens. Des Curriculum Vitae acheminés en catimini ou sinon sur le dos du mouvement ; l’étrange confusion. Mais hélas, l’article 13 de la Charte de la transition, du Conseil national de la transition stipule que : « Le Conseil national de Transition (CNT) est l’organe législatif de la Transition. Il est composé de cent vingt et un (121) membres répartis entre les Forces de Défense et de Sécurité, les représentants du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP), les partis et regroupements politiques, les organisations de la société civile, les centrales syndicales, les syndicats libres et autonomes, les organisations de défense des Droits de l’Homme, les ordres professionnels, les Maliens établis à l’extérieur, les Mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, les Mouvements de l’inclusivité, les groupements de femmes, de jeunes et des personnes vivant avec un handicap, les confessions religieuses, les autorités traditionnelles et coutumières, les chambres consulaires, les faitières de la presse, des arts et de la culture. Un acte fixe la clé de répartition entre les composantes du Conseil national de Transition. Le Conseil national de Transition exerce les prérogatives définies par la présente Charte et la Constitution du 25 février 1992. »
Le CNT sera alors l’organe qui veillera ou qui surveillera les actions du gouvernement de la transition, surtout dans sa mise en œuvre de la feuille de route de la transition. Cette feuille de route s’explique par : le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; le redressement de l’État et la création des conditions de base pour sa refondation ; la promotion de la bonne gouvernance ; la réforme du système éducatif ; l’adoption d’un pacte de stabilité sociale ; le lancement du chantier des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives ; l’organisation des élections générales ; la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Le Mouvement du 05 juin-Rassemblement Forces Patriotiques y figure clairement comme une entité importante aux yeux du Comité National pour le Salut du Peuple et les autres organes de la transition. Ainsi le mouvement se frayera-t-il un chemin pour finalement être influent dans le processus de changement qu’ils prônent depuis des mois ? Ce qui est sûr, à notre avis, le M5 aura une minuscule place qui l’empêchera de bénéficier d’une quelconque influence, une nouvelle influence peut être dans ce pays.
Moriba DIAWARA