lundi 2 décembre 2024
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Chronique du web : Le clin d’œil de l’UNESCO à la Belgique

Emmanuel Macron à Bamako, quel coup de comm. « réussi » indirectement par IBK dont le mandat finissant aura été tout sauf un long fleuve au cours tranquille ! Donald Trump dans Air Force One pour s’offrir une tournée du chef sur les « terres d’influence traditionnelles américaine » au Moyen et Proche-Orient, cela ressemble à une vraie bouffée d’oxygène pour le locataire de la Maison Blanche empêtré dans des problèmes qu’il sait, lui-même, créer et qui, in fine, pourraient lui coûter sa présidence ! Michel Temer bientôt dans les cordes, c’est dans l’ordre du possible ! En effet, depuis le milieu de la semaine dernière, toutes les bonnes âmes que compte le Brésil battent le pavé pour dégager celui qui, avec ses obligés sentant la « boule puante », avait comploté honteusement, il y a un an, contre la belle et charmante Dilma Rousseff. Le scandale Petrobras, cette lame de fond, est en train d’avoir raison de la bonne vieille classe politique brésilienne qui s’est nourrie de la corruption depuis l’âge du biberon, et qui devra affronter l’opération « Lava Jato » (Lavage express) dans toute sa rigueur. Les sujets qu’il me plairait de traiter cette semaine, ne serait-ce que les citer, ne tiendraient pas dans l’espace de cette chronique. Mais le traitement de l’actualité étant ce qu’il est, il me faudra bien faire bon cœur contre mauvais fortune. Aussi, c’est rare, voudrais-je vous parler, dans la présente chronique, du plaisir des papilles gustatives, de la bonne bouteille, de verre moussant et des tournées à la cantonade qu’on s’offre, entre amis, dans le troquet du coin de rue. Ce dont je voudrais vous entretenir ne se passe ni en Pologne ni en Russie, pays réputés pour l’ardeur et la propension de leurs ressortissants à lever le coude et donc à s’enivrer. C’est le Plat Pays qui a vu naître l’immense Jacques Brel qui vient d’inscrire sa bière au patrimoine culturel immatériel mondial de l’UNESCO. A l’occasion, selon Le Soir, c’est le représentant de l’Unesco à Bruxelles, Paolo Fontani, qui a remis vendredi après-midi aux ministres en charge de la Culture en Belgique un certificat attestant de la reconnaissance de la culture de la bière en Belgique au patrimoine culturel immatériel mondial. Le Soir précise même : « Une cérémonie officielle s’est tenue à l’hôtel de Ville de Bruxelles, en présence d’Alda Greoli (Fédération Wallonie-Bruxelles), Isabelle Weykmans (Communauté germanophone) et Sven Gatz (Communauté flamande). Les Belges ne sont pas peu fiers de leurs brasseries et du précieux breuvage qu’elles produisent. Malgré leur mosaïque nationale qui est potentiellement source de tension politique que ne pourrait percevoir l’œil non exercé, la bière est un des dénominateurs communs qui resserre les liens et flatte l’orgueil national. Et, note Le Soir, les trois Communautés du pays ont fait preuve de bonne collaboration dans la gestion de ce dossier qui a rendu son verdict depuis le 30 novembre dernier. Qu’est-ce qui a pu motiver l’UNESCO à accorder un tel « certificat » aux brasseurs belges ? Réponse dans Le Soir : « c’est la diversité inégalée de l’art brassicole belge et l’intensité de cette culture, faisant partie intégrante de notre vie quotidienne et des fêtes dans notre pays». Tournée pour tous les lecteurs de cette chronique et buvons cul sec ! D’autant que, selon le vénérable site de cotations de bières américain Ratebeer, trois brasseries – De Struise Brouwers à Oostvleteren, 3 Fonteinen à Beersel et Cantillon à Anderlecht – et 14 bières belges figurent dans le classement des 100 références les plus appréciées des consommateurs en 2016. Quelle performance ! Attendez encore ! Quand j’en aurais fini avec vous, vous serez au tapis et aurez une belle gueule de bois jusqu’aux prochaines fêtes. Bacchus, himself, viendrait à votre secours pour vous ramener de l’Ethylos. Selon le site http://www.belgourmet.be, il y aurait entre 680 et 726 bières répertoriées en Belgique. D’autres sources, plus proches de la réalité, à mon humble avis, avancent le chiffre de 2500 à 3000 marques de bières et des centaines de brasseries et sociétés brassicoles. C’est pas beau ça, pour étancher sa soif à un sahélien qui vit la canicule au quotidien ! J’ai gardé la meilleure pour la fin. La bière trappiste ! Ça vous dit ? Sûrement pas ! Rendez-vous à cette adresse : http://tinyurl.com/laqpolx Sachez que « les bières trappistes contribuent fortement à la renommée des bières belges sur la scène internationale. Pour pouvoir porter le label « Authentic Trappist Product », trois critères sont admis. D’abord, les bières trappistes doivent être produites au sein même d’une abbaye cistercienne. Ensuite, les bénéfices engendrés par les ventes de bières trappistes doivent être consacrés à la propre subsistance de l’abbaye, comme par exemple l’entretien des infrastructures. Enfin, les bénéfices doivent également être octroyés à des œuvres à caractère social. Dans leur région, notent les spécialistes, les abbayes trappistes constituent généralement des moteurs de développement, en agissant par exemple dans les domaines sociaux, culturels et éducatifs. Comme j’ai promis de vous envoyer au tapis, sachez que la teneur en alcool d’une bière trappiste est très forte et oscille entre 6 à 12%. Et ce n’est pas tout, ces bières sont, en plus, refermentées en bouteilles. La « trappiste », c’est ce qui se fait de mieux en matière de bière. « Certaines bières sont brassées occasionnellement, comme l’« Achel extra », ou produites en volume limité comme la « Chimay dorée », ou vendues uniquement à l’abbaye comme les trois bières de Westvleteren ». A votre santé !
Serge de MERIDI INFO SEPT

Djibril Coulibaly

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