Le mot d’ordre de la désobéissance civile dans la toute nouvelle région de Bandiagara a été levé hier jeudi 9 décembre 2021, à travers un communiqué N°02 des forces vives de cette localité.
Après l’attaque du village de Songho situé à quelques kilomètres de Bandiagara, les habitants de cette zone avaient décidé de décréter la désobéissance civile sur tout leur terroir afin que l’État puisse trouver une solution rapidement à cette hécatombe causée par des personnes armées non identifiées dans leur localité. L’État a pris en compte leur mécontentement, raison pour laquelle le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a vite dépêché une délégation interministérielle pour une entente entre l’État et les habitants de Bandiagara.
En effet, par ledit communiqué, les forces vives de Bandiagara ont décidé de suspendre le mot d’ordre de la désobéissance civile à compter de ce jour 9 décembre 2021 jusqu’à une semaine pour voir l’évolution de la situation en cours. ‘’ Nous remercions toute la population, les services techniques, les Organisations Non Gouvernementale (ONG), la presse nationale et internationale et toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont adhéré à la décision de la désobéissance civile pendant toute cette période. Cette accalmie a été obtenue à la suite d’une délégation interministérielle composée du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le colonel Sadio Camara, le ministre de la Réconciliation Nationale, de la Paix et de la Cohésion Sociale, le colonel major Ismaël Wagué et le ministre délégué chargé de l’action humanitaire, des réfugiés et des déplacés, M. Oumarou Diarra, qui ont été dépêchés par le président de la transition dans cette zone. C’est le ministre de la Défense et des Anciens Combattants qui étaient le chef de la délégation interministérielle pour rencontrer toutes les forces vives de Bandiagara, en passant par Songho pour présenter les condoléances de l’État au nom du président de la transition, le colonel Assimi Goïta, et échanger avec les forces vives afin de connaître les préoccupations citoyennes qui ne sont autre chose que la sécurité des personnes et de leurs biens dans la région.
Suite à cela, les forces vives de Bandiagara, satisfaites des échanges avec la délégation interministérielle, ont décidé de lever le mot d’ordre de désobéissance civile pour une durée d’une semaine en attendant l’évolution de la situation sécuritaire.
À titre de rappel, l’attaque du bus qui a causé 32 morts, dont des femmes enfants transportait des forains. Cette attaque barbare et meurtrière a eu lieu entre Songho et Bandiagara.
D. Sanogo LE COMBAT