C’est un système de ventes qui obstrue nos routes. Les vendeurs de « Youkou Youkou », surtout au grand marché de Bamako, sont un véritable casse-tête pour les usagers de la route. Installés anarchiquement sur les trottoirs. Ces vendeurs ternissent l’image de la capitale. L’opération Ami Kane en dirait autant ?
Raison d’y croire. L’opération de déguerpissement de la Dame de fer Ami Kane qui rentrait dans le cadre de l’assainissement de la ville de Bamako restera dans les annales de la République du Mali. Elle avait à l’époque fait réagir bon nombre de Maliens. Si beaucoup de commerçants étaient contre cette pratique, cela ne déplaisait les autorités du pays. Ces mesures n’ont pu tenir face à la pression populaire. Aujourd’hui, beaucoup se poseraient la question à savoir : faut-il renouer avec le déguerpissement ? À notre avis, cela soulèverait une révolte du bas peuple, torturé et menacé par le coronavirus. Quelques années après les opérations Ami Kane, les occupants des routes retrouvent leur place. Au grand marché de Bamako, la plupart de ces commerçants ont retrouvé les trottoirs. Le commerce ambulant ou détaillant est un système de ventes détaillées permettant aux personnes qui n’ont pas assez de revenus de nourrir leurs familles respectives. Face à la situation économique du Mali, ces vendeurs vivent le jour au jour, c’est-à-dire qu’ils ne comptent que sur ce qu’ils gagnent au cours de la journée. Il est clair que la plupart d’entre eux n’ont pas l’autorisation. Ils s’installent sur les routes, montrant leurs marchandises aux usagers et en leur causant de fil à retordre. Difficile de passer par Dabanani sans se frotter à des obstructions de ces vendeurs provoquant souvent de graves accidents. Sachant surtout qu’un piéton serait protégé par loi dans ce sens. À quelques semaines du mois de ramadan, la circulation en cette période de Covid19 est pouilleuse. Les mesures de prévention interdisant des regroupements de plus de 50 personnes ne sont pas respectées ainsi que les routes aux alentours du grand marché de Bamako. Que Dieu nous préserve de cette pandémie ! En tout cas, les mesures de l’État ne sont pas du tout respectées. Ces vendeurs de « Youkou Youkou » rendent la vie impossible aux usagers de la route.
Moriba DIAWARA