jeudi 25 avril 2024
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Visite à Koutiala : Le « Kata » destructeur d’IBK

Le Président de la République revient d’une visite à Koutiala. Au cours de ce séjour, il a posé des actes louables, mais qui ont tous été engloutis dans le sarcasme qui a entouré son « Kata ». 

 À Koutiala, IBK a posé la première pierre d’un hôpital de 2e référence. Cet hôpital, une première dans un cercle, va coûter la bagatelle de 14 milliards de FCFA. Il a lancé les travaux d’entretien de la route Koutiala-Konséguéla. Une route qui traverse une cinquantaine de villages. Il a également remis des tricycles- ambulances médicalisés. Voici ce que les populations devaient retenir au terme de la visite du Président de la République. La cellule de communication du palais présidentiel avait compris l’enjeu. Elle avait, pour l’occasion, invité une dizaine d’organes de la presse pour assurer la couverture médiatique de la tournée et donner plus d’échos aux actes du Président IBK. Mais c’était sans compter sur un Président émotif, qui se laisse aller facilement à dire et à faire des choses qui peuvent avoir des conséquences fâcheuses. Ce fut le cas d’ailleurs lors de cette visite. Le poète disait « un seul être vous manque et tout est dépeuplé » transposé dans le domaine de la communication cela donnerait facilement « un seul faux pas et tout est à l’eau ». L’émotion à fleur de peau, IBK face à des jeunes « karatekas » ne s’est pas privé du plaisir de faire des démonstrations de « Katas ». Ce geste aussitôt relayé sur la toile a englouti toute la communication autour des actions posées. Les gens n’avaient plus d’yeux que pour la position de « maître IBK ». Il a été mangé à toutes les sauces. Les interprétations les plus improbables en ont été faites allant jusqu’à dire qu’il mettait en garde par ce geste l’opposition tout entière. C’est dire combien une tournée qui était partie pour faire taire les détracteurs sur l’incapacité du régime à soulager les populations peut leur donner de la matière à narguer ce même régime. Tout ça à cause d’un seul geste.

Certains se sont évertués à vouloir coûte que coûte défendre le geste d’IBK, qui ferait de lui un Président proche de sa population. Soit.

Si ce geste avait été fait au lancement d’un dojo, personne n’allait trouver à redire. Mais en plus d’avoir passé sous silence les résultats probants de la visite, le geste d’IBK intervenait à moins de 24 heures après un accident tragique dans la ville de Koutiala. Un accident ayant coûté la vie à trois personnes. L’instant ne s’y prêtait, donc, pas. Surtout que lui même s’était rendu au chevet des blessés hospitalisés. S’amuser malgré la tragédie des siens ? C’est impensable. Et pourtant c’est l’image que ce geste a renvoyé ; qu’on l’admette ou non. Venant d’un Président de la République, cela est grave.

Si, par ce geste, il tentait à donner un contenu à sa phrase : «Je me suis désormais réveillé », il faut croire qu’il s’est levé du mauvais pied.

Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT

Rédaction

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