Depuis quelques jours, le pain sec, souvent non vendu et retourné dans les boulangeries, fait défaut à Bamako. Ce pain, souvent jeté dans les poubelles ou réservé à nourrir les animaux, est devenu un vrai aliment des Bamakois.
Pour une fois, tout le monde convient que la vie chère touche son paroxysme après trois mois de sanctions infligées à notre pays par la CEDEAO et l’UEMOA pour la non-publication d’un calendrier consensuel réclamé par les chefs d’État de la sous-région.
Pour les Bamakois, le pain est l’un des aliments les plus consommés. En ce sens, plusieurs boulangeries sont implantées pour satisfaire la demande, sans cesse, croissante au point où parfois, les revendeurs comme les boulangeries se retrouvent avec des miches de pain invendues. Celles-ci sont reversées à la consommation animale ou purement rejetée dans les poubelles devant les maisons.
Mais depuis quelques semaines, la tendance est inversée. Ce pain sec laissé à la traîne partout, est devenu un lingot d’or dans la capitale au point de ne plus le retrouver dans les boulangeries de la capitale. Désormais, ce pain est bien consommé et même prisé par le simple fait que la vie chère et la précarité touchent vraiment toutes les couches au point qu’il est difficile pour plusieurs familles de faire face à la situation. L’absence de ce type de pain est un autre indice de la situation difficile que traversent les populations.
LE COMBAT