Le Premier ministre de la transition est connu depuis deux (02) jours. Il s’agit de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane. Le président ainsi que le vice-président de la transition ont tous été choisis aussi et ont été même renvoyés dans l’exercice de leurs fonctions ce vendredi 25 septembre dernier. Mais le M5, pour l’instant, reste bredouille.
Il reste pour l’heure, d’autres possibilités au M5 de se rendre désormais utile. Et de quelle manière ses leaders peuvent-ils faire valoir leur influence ? Le gouvernement de transition et les 121 membres du Conseil national de la transition qui seront aussi bientôt mis en place pour gérer et discuter les questions du pays durant cette période transitoire sont attendus. Après le coup de force contre le régime de l’ex-président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, le mouvement du 05 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) était attendu à bord des postes stratégiques, en tout cas, apparemment, ses membres ou certains de ses leaders espéraient y gagner gros. Ils étaient évidemment attendus à bord de l’embarcation pour mener la transition politique dans notre pays. Hélas, que s’est-il passé en réalité ? De nombreuses confusions se sont érigées entre les deux (02) acteurs clés de la chute du régime d’IBK. Savoir, après que le CNSP (le Comité National pour le Salut du Peuple) ait été partie prenante de la célébration du coup d’État le 21 août dernier à la place de l’indépendance avec le M5, montrant ainsi leur position, certains Maliens ont fait profil bas. En se retenant de certaines conversations face à la situation. De réunion en réunion, le M5 et CNSP n’auraient pas finalement la même vision. Du sommet d’Accra, où le M5 disait ne pas être associé par le CNSP, à nos jours aucune proposition du mouvement n’aurait été acceptée ou approuvée le Comité National pour le Salut du Peuple. Même si Dr Choguel semble confiant pour réussir le combat qu’ils apprennent depuis un certain temps. Lors de la dernière conférence de presse. « …le combat que nous menons c’est un combat pour un idéal. Et quand on se bat pour un idéal, on ne s’arrête pas pour une contradiction. Nous faisons tout ce qui est de notre possible pour que les incompréhensions, voire les contradictions, entre nous et le CNSP, les deux frères jumeaux, les poumons du même corps, les deux forces du changement ne se transforment jamais en un communisme qui sera fatal pour notre pays, » a-t-il martelé. Beaucoup d’autres ont été déçus par le fait de voir que pour le poste de Premier ministre, nombreux Curriculum vitae, ont été déposés ou envoyés au CNSP par certains leaders du M5. Incompréhension ou défense personnelle d’intérêts ?
Moriba DIAWARA