Un homme responsable se distingue par le respect de sa parole donnée. C’est, ce que, le PM Boubou Cissé et son équipe gouvernementale, ont fait preuve par le maintien de la tenue du 1er tour des élections législatives, le 29 mars dernier, malgré de multiples pressions d’appel au report. Même, si le taux de participation a été relativement moindre (35,73%) selon le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, il faut reconnaitre que ces élections qui constituent une étape décisive dans le processus de consolidation de la stabilité politique et Institutionnelle du Mali, valaient la peine d’être tenue.
« Qu’il ait cas de coronavirus ou pas, les élections législatives seront tenues ». C’est en ces termes que le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, a enlevé toute équivoque sur la volonté du gouvernement de tenir les législatives à date.
Malgré cette mise au point, des voix se sont levées à quelques jours du scrutin, surtout après la confirmation des premiers cas de coronavirus, pour réclamer le report de ces élections législatives. Courtois, mais surtout rigoureux, Dr Boubou Cissé, conscient de l’importance de ces élections pour le Mali, a préféré rester ferme sur sa décision, malgré la menace de la maladie à Coronavirus.
Cette décision se justifie par le fait que les forces vives de la nation réunies autour du dialogue national inclusif, ont recommandé le renouvellement de l’Assemblée Nationale du Mali. Faut-il rappeler que le mandat des députés est expiré depuis 2018. Et qu’il était impératif de couper court à cette habitude de prolongation du mandat des députés pour donner une légitimité légale à la législature.
Aussi, il convient de noter que cette décision du PM Cissé a été confortée par les consultations que le gouvernement a bien voulu initier avec les partis politiques suite à l’apparition des 1ers cas de Covid-19 au Mali, afin de recueillir leurs avis sur le maintien du scrutin du 29 mars. A l’issue de ces consultations, la quasi-totalité a recommandé le maintien du scrutin. Donc, le PM avait carte blanche pour conduire le processus électoral à bon port.
Pour le respect de sa décision, le PM Cissé a instruit, à ses collègues en charge de l’Administration Territoriale et celui de la Sécurité, de prendre des dispositions nécessaires pour permettre aux citoyens d’accomplir leur devoir civique en évitant d’une part la propagation du covid-19 par le respect des mesures barrières et d’autre part, l’insécurité au niveau des centres de vote.
En effet, le jour du vote ces instructions ont été traduites en actes concrets sur le terrain.
Dans sa déclaration préliminaire, sur le 1er tour des élections législatives, la Synergie des organisations de la société civile et de la CNDH, souligne que le déroulement du scrutin dans les localités ou le vote a eu lieu, s’est globalement bien passé. Ensuite, cette mission d’observation, indique que ses observateurs ont noté que, le matériel électoral était disponible et en quantité suffisante dans la plupart des bureaux de vote observés. Cependant, la mission précise avoir constaté dans certains centres de vote, le manque de produits sanitaires et hygiéniques liés à la pandémie du Coronavirus.
Par ailleurs, il faut noter que la campagne électorale a été fortement affectée par la détérioration des conditions sécuritaires et sanitaires dans le pays. Selon la Synergie des organisations de la société civile et de la CNDH, cette situation a limité fortement la capacité de mouvement des candidats et a même rompu l’égalité des chances entre eux.
Par ailleurs, il convient de noter le courage du Premier Ministre et toute son équipe, qui ont fait preuve de détermination malgré de multiples pressions exprimées de plusieurs manières pour appeler au report.
Une fois de plus, le PM Boubou a fait preuve d’un grand sens de responsabilité, un homme de parole. Cela, contrairement à certains de ces responsables de partis politiques. Lesquels, sans tenir compte de leurs candidats dans la course, se sont transformés en vidéomans pour tenter d’alarmer le scrutin.
Par Moïse Keïta