Les jihadistes du groupe Etat islamique ont abandonné le dernier quartier qu’ils tenaient encore à Manbij, une ville du nord de la Syrie reprise par les Forces démocratiques syriennes, une coalition arabo-kurde. Selon des informations de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ils ont emmené avec eux des civils utilisés comme boucliers humains.
En Syrie, plusieurs milliers de civils ont été emmenés en otage par l’organisation Etat islamique (EI). Le groupe terroriste a fui Manbij, une ville du nord reprise par la coalition arabo-kurde du FDS, les Forces démocratiques syriennes. Mais en partant, les jihadistes ont enlevé 2 000 personnes, selon l’OSDH et les FDS.
Les jihadistes étaient encore une centaine quand, encerclés dans Al-Sireb, le dernier quartier de Manbij qu’ils tenaient encore, ils ont fui la ville. Les civils ont été emmenés à bord de 500 véhicules volés pour Jarablous, une ville un peu plus au nord de la Syrie, près de la frontière turque. Selon le porte-parole des FDS, ces civils ont été utilisés comme « boucliers humains » pour éviter aux jihadistes d’être pris pour cible.
Bastion stratégique
L’offensive contre la ville, lancée à la fin du mois de mai, est quasiment achevée. Seuls quelques jihadistes sont encore présents sur place. Il s’agit à la fois d’une victoire pour les FDS et pour la coalition internationale qui les soutient.
Manbij était un bastion de l’organisation Etat islamique, stratégiquement placé sur la route entre la Turquie et la capitale proclamée du califat, Raqqa. Depuis le début de l’offensive, des milliers d’habitants ont dû fuir la ville. 437 personnes, bloquées, ont trouvé la mort, dont près de la moitié lors de frappes de la coalition.
rfi