mardi 23 avril 2024
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SIXIEME SCRUTIN PRESIDENTIEL SOUS L’ERE DEMOCRATIQUE : Leçons d’une élection qui n’a pas tenu ses promesses

Après vingt-six ans de pratique démocratique, le Mali peine toujours à amorcer un véritable décollage sur ce plan. L’élection présidentielle de 2018 est la sixième depuis 1992, mais à tous ces nous enregistrons  les mêmes plaintes et dysfonctionnements. A quand l’organisation d’élections crédibles et transparentes dont les résultats seront acceptés par tous les acteurs ?

Rentré dans le cercle restreint des pays qui avaient fait le choix de la démocratie en Afrique, le 26 Mars 1991, le Mali peine toujours à se doter d’instruments juridique et institutionnel  afin d’organiser des élections crédibles acceptées par tous les acteurs politiques. Sinon, comment comprendre qu’après plusieurs élections présidentielles, plus ou moins acceptables, et compte tenu des avancées technologiques, que le Mali puisse connaitre des dysfonctionnements graves entachant la crédibilité des scrutins. En 2018, l’élection présidentielle n’a pas tenu toutes ses promesses de transparence, d’inclusivité et des conditions sécuritaires permettant aux électeurs d’exercer librement leur droit de vote. Que reproche-t-on à ce scrutin présidentiel ? C’est d’abord, la faible affluence des électeurs due à un manque de sensibilisation et à l’inaccessibilité aux cartes d’électeur. Ensuite, la non couverture d’une bonne partie du territoire par l’Etat, toute chose  qui n’a pas permis aux autres candidats d’avoir des délégués et un regard  sur les opérations de vote, ce qui a suscité un soupçon de bourrage d’urnes. Et enfin,  le sentiment chez tous les candidats, excepté IBK, d’un achat de conscience et des voix, couplé à la création des bureaux fictifs en faveur du Président sortant. En plus de ces insuffisances, il convient de noter le retard accusé dans la proclamation des résultats provisoires à l’ère des nouvelles technologies. Le Nigéria qui fait plus de cent millions d’habitants, a les résultats quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de vote.

Les autorités qu’elles soient administratives, judiciaires ou politiques,  chargées de l’organisation du scrutin endosseront l’entière responsabilité de tout dérapage parce qu’elles auront manqué de volonté. Il serait alors impérieux, pour la survie de notre démocratie,  de procéder non seulement à un toilettage des textes qui régissent les élections et cela dans un dialogue inclusif, pour aboutir à la mise en place d’une structure indépendante unique avec tous les pouvoirs et moyens financiers conséquents. Le Mali doit s’inspirer de l’exemple des pays où l’élection présidentielle se déroule sans heurt.

Youssouf Sissokoyoussouf@journalinfosept.com

Djibril Coulibaly

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