« Rappelons-nous que quatre mois après la proclamation de l’indépendance de notre pays le 22 septembre 1960, le gouvernement patriotique de la République du Mali a souverainement décidé que la France devait évacuer les bases militaires de Kati, Kidal et Tessalit ».
C’est en ces termes que l’élu de la commune IV a entamé ses propos, publiés le lundi 07 janvier sur son compte Facebook, appelant la classe politique, la société civile ; bref tous les Maliens à manifester ce vendredi 10 janvier 2020 contre la présence française. L’importance de cette décision, poursuit le parlementaire, était telle que c’est le Président Modibo Keita lui-même qui en a fait l’annonce le 20 janvier 1961 au corps diplomatique accrédité convoqué au palais de Koulouba à cet effet. « Malheureusement, cet acquis de souveraineté et de fierté nationale sera désavoué au cours d’un autre mois de janvier en 2013. Le 13 janvier de cette année-là, les armées ont certes stoppé à Konan le déferlement des hordes djihadistes fonçant sur Ségou et Bamako. Mais la suite pour notre pays ne sera qu’un enfer pavé de bonnes intentions », rappelle-t-il.
La France, un pêcheur en eaux troubles
La France n’est pas claire dans son aventure militaire au Mali voire au Sahel. Un agenda se cache derrière. Et l’offensive de Konna aura été saisie pour cela. La triste conséquence, visible par tous, poursuit le Député Diarra, est que des pans entiers du pays échappent désormais à la souveraineté. « Kidal se trouve sous la coupe réglée d’une organisation aux velléités indépendantistes affirmées chaque jour plus. Malgré toute l’armada guerrière dont elle dispose sur notre sol, la France ne parvient plus à endiguer les sanglantes équipées terroristes. Où est partie sa puissance de feu du 10 janvier 2013? », se questionne-t-il avant d’enchainer que les militaires français procèdent à des opérations secrètes, voire clandestines, auxquelles l’armée nationale n’est jamais associée « Est-ce là le comportement d’un partenaire sincère ? Assurément, non. La France apparaît plutôt désormais comme un pêcheur en eaux troubles ».
Se basant sur ces raisons susmentionnées, le parlementaire antipolitique français au Sahel a appelé les citoyens maliens à venir massivement participer à la manifestation qu’il qualifie d’historique contre la présence militaire française au Mali, ce vendredi 10 janvier 2020, à la place de l’indépendance à Bamako.
De son côté, le parlementaire Oumar Mariko a aussi formulé le même appel aux Maliens.
Seydou Konaté LE COMBAT