Rien ne va plus au niveau de la Banque Internationale pour le Commerce et l’Investissement au Mali (BICIM). En douce cette filiale du BNP-Paribas est entrain d’amorcer sa descente aux enfers dans notre pays.
En effet, même si pour des raisons propres à eux les dirigeants de cette banque, n’entendent pas communiquer sur les véritables difficultés auxquelles ils sont confrontés dans notre pays, tout laisse croire que cette filiale de BNP-Paribas en 18 ans de présence dans notre pays n’a pas pu s’imposer en véritable établissement financier répondant aux besoins du marché local. Après ses premières années de relatif succès, cette banque fut boudée par de nombreux gros opérateurs du monde économique local. En raison d’une part de ses conditions drastiques de financement au profit de sa clientèle en termes de crédit à la consommation, de prêt immobilier, et de gestion de patrimoine. Du coup, de nombreux gros opérateurs économiques et sociétés de la place ne se sont pas fait prier pour tourner le dos à cette banque française. Ainsi, confrontée aux dures règles de la concurrence du secteur bancaire, la BICIM-Mali, au-delà des actions de financement des projets, à travers l’Agence Française de Développement, n’était plus qu’une coquille vide sur les berges du fleuve Niger. Comme pour corroborer cette situation difficile, cette banque depuis le 31 mars dernier a procédé à la fermeture de six (6) de ses agences (il ne reste plus que le siège et une agence) et une partie de son personnel, dont tous les conventionnaires, dits prestataires. Lesquels, contre leur gré, furent injustement et stratégiquement reversés au compte d’une agence de placement de ressources humaines (UPS) avant d’être purement et simplement licenciés avec des broutilles comme droits.
On affirme qu’une autre vague de licenciement, cette fois-ci du personnel de administratif cette banque, aura lieu à la fin de ce mois. D’ailleurs, que la BICIM-Mali changera de statut pour devenir une succursale de celle de Sénégal.
En clair, lentement, mais assurément cette banque serait en train de prendre ses cliques et ses claques pour quitter le Mali. Comme on le dit : « filer à l’anglaise ».
Rassemblées par Moustapha Diawara LE SURSAUT
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