vendredi 22 novembre 2024
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Santé : Une grève illimitée déclenchée

Le syndicat national de la santé, de l’action et la promotion de la famille (SNS-AS-PF) et de la Fédération des Syndicats de la santé et de l’action sociale (FESYAM) ont, sous le contrôle du Secrétaire Général Pr Mamady Kané, décidé d’observer une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Cela, à compter d’hier, jeudi 9 mars. Aussi, sans suite logique de la part des autorités, le syndicat se dit prêt à assumer les conséquences nonobstant le service minimum dans les postes de travail.

Le syndicat national de la santé, de l’action et la promotion de la famille avec la fédération des syndicats de la santé et de l’action sociale sont en grève illimitée depuis hier, 9 mars 2017. Pourtant, après le dépôt d’un préavis en la matière, le syndicat s’était adressé, à travers une conférence de presse, à l’opinion nationale et internationale sur le bras de fer imminent qui se profilait à l’horizon.

Pour rappel, le SNS-AS-PF avait observé cinq jours de grève à la suite des prévis déposés, le 31 août et 26 septembre 2016. Il avait, ensuite, déposé un préavis de grève illimitée, le 24 octobre 2016. Ce préavis de grève illimitée, précise le Secrétaire Général, a fait l’objet d’un PV de conciliation signé le 9 novembre 2016 entre le gouvernement et les syndicats. Sur les 9 points de ce préavis, un accord total a été trouvé sur 8, le seul point restant qui avait trait à l’augmentation des primes (prime de fonction spéciale, de garde et de monture ainsi que l’intégration des émoluments des bi-appartenant dans le salaire) et l’intégration des contractuels dans la fonction publique a été reversée dans deux commissions, précise le Secrétaire Général. L’une des commissions avait trait aux problèmes financiers et l’autre s’occupait de l’intégration des contractuels. Les commissions devraient rendre leurs conclusions 21 jours après. Trois mois après, le gouvernement a proposé aux syndicalistes une augmentation de 25% des primes existantes. Soit, à titre d’illustration, 6375 francs CFA pour la catégorie « A » alors que les syndicats demandaient 100.000 francs CFA. Les syndicats ont naturellement refusé. Pour la prime de garde, l’intégration des émoluments des bi-appartenant dans les salaires et l’octroi d’une prime de monture, aucune proposition n’a été faite à ce jour. «La commission chargée de l’intégration des contractuels s’est enlisée dans des réunions alors que nous ne demandons que de fixer une date pour le test d’intégration», souligne le Secrétaire Général. Le même PV de conciliation du 9 novembre 2016 préconisait l’adoption d’un plan de carrière pour le personnel de l’action dans un délai de 2 mois. Et, après plus de trois de cela, rien n’a été fait», déplore le Secrétaire Général Mamady Kané. Le maintien de l’extension des ristournes, la prise en charge à 100% du personnel socio-sanitaire et de promotion de la famille, l’octroi d’autorisation et de congés de formation à tous les travailleurs étaient des points d’accord du dit PV ; mais, qui, malheureusement, n’ont pas été concrétisés. Selon le Secrétaire Général du Syndicat, c’est là les raisons qui ont motivé le dépôt de cet autre préavis de grève illimitée par les deux syndicats. Les travaux de conciliation ont commencé et pris fin le jeudi 3 mars 2017 ; car, pour les deux syndicats, il n’y avait rien à négocier mais tout simplement de mettre en application l’accord signé qui engage les signataires. «Ce qui rend la grève inévitable si aucune évolution n’intervenait avant ce jeudi 9 mars», conclut le Secrétaire Général.

Selon le Secrétaire Général de l’UNTM, Maouloud Ben Kattra, sa centrale avait, dans un premier temps demandé, aux syndicalistes de suspendre leur mot d’ordre de grève dans l’espoir de mettre en place une commission pour une conciliation dans un délai de 21 jours. Mais, si jusqu’à trois mois, rien a été fait, l’UNTM ne peut que soutenir les travailleurs en colère. Et, cela, jusqu’à satisfaction de leurs revendications liées à l’amélioration des conditions de vie et de travail de leurs militants.

Mohamed BELLEM : LE COMBAT

Rédaction

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