Il a fallu attendre le départ de la mission de bons offices de la CEDEAO, pour que les jeunes aient commencé à barricader les routes, pour la reprise des manifestations de désobéissance civile exigeant la démission du régime sur place. Cette mission de médiation entre le régime du président IBK et le M5-RFP, qui a séjourné à Bamako après avoir essayé de décrisper la situation.
Après les différentes réunions et les propositions de la mission, le M5-RFP rejette toutes les propositions faites par la mission. Par la suite, ledit mouvement revient à son mot d’ordre qui est : ‘’ la démission du président de la République et son régime ‘’.
Ainsi hier matin très tôt, les jeunes ont bloqué plusieurs ronds-points empêchant ainsi l’accès à plusieurs zones, un peu partout dans la capitale malienne. Les manifestants ont érigé des barricades sur tous plusieurs grands axes de la capitale.
Ainsi, sur la route de Koulikoro « Banconi tournant » était agitée par des véhicules bloqués sur le tronçon sens unique dû à l’altération de la circulation, les jeunes ont barricadé la route en brûlant des pneus, la police est venue disperser les manifestants. La route près de l’hôtel Olympe barricadée à Daoudabougou. La place Can, les simples pneus brûlés n’ont pas pu bloquer la circulation. À Torokorobougou la route fut barricadée avec des pneus brûlés sur la voie. Au niveau du Rail da (une place de transport en commun non loin de l’Assemblée nationale), on observait une barricade avec une traînée de fumée noire.
À Kalaban Coura, près du feu tricolore de l’hôtel Oumou Sangaré : des barricades de part et d’autre avec des pneus brûlés. Ensuite, à Daoudabougou, près de l’Ambassade d’Algérie, la route était barricadée par des pneus brûlés.
Cependant, les 3 ponts de Bamako sont accessibles grâce à la présence des forces, avec une circulation au ralenti. À Kati les jeunes ont coupé les voies et fermé les services publics sauf l’hôpital et les pharmacies.
À l’intérieur du pays, le poste de contrôle de l’entrée de la ville de Ségou est bloqué avec environ 50 véhicules à l’arrêt. Une route à Sikasso est à peine barricadée avec des pneus brûlés qui n’empêchaient pas la circulation. Plusieurs agences de banques sont fermées, mais certaines directions des banques ont travaillé.
À Bamako l’administration publique est semi-paralysée, beaucoup n’ont pu regagner leurs bureaux. Aucun agent de la police pour réguler la circulation dans la capitale, au niveau des ronds-points.
Aïssétou Cissé