Après de longs mois de travaux de rénovation, le stade Robert-César de l’Île-Saint-Denis a ouvert ses portes au public le 18 septembre 2021 ! La Principale infrastructure sportive de l‘Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) s’est véritablement offerte un sérieux lifting.
Piste d’athlétisme, terrain de football synthétique, tribune, banc de touche, accès PMR (Rampe d’accès pour handicapés), espace fitness et détente… Le stade Robert-César de l’Île-Saint-Denis a véritablement fait peau neuve en offrant plus de commodités aux pratiquants de diverses disciplines ainsi qu’au public sportif de la municipalité.
Principale infrastructure sportive de l‘Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), elle a été inaugurée le samedi 18 septembre 2021. Discours officiels, présentation du collectif citoyen «JOP», animations sportives, foulées de l’Île-Saint-Denis pour les enfants, buvette, photomaton, musique… Autant de temps forts qui ont marqué la cérémonie officielle d’ouverture. Le stade est par exemple doté d’un vélo artisanal (subventionné par le conseil départemental 93) permettant de récupérer de l’énergie en pédalant avec son système intégré, est une belle démonstration de l’activité physique à l’écologie.
A noter que cet événement s’est déroulé en présence de Nantenin Kéita, fille de Salif Kéita (crooner de la musique mandingue) et membre de l’équipe de France paralympique d’athlétisme. Une présence qui se justifiait d’autant plus que la piste d’athlétisme porte désormais le nom de la médaillée paralympique et militante associative pour la dignité des albinos et aussi très engagée dans la lutte contre le cancer de la peau. Un véritable réconfort pour la franco-malienne revenue des Jeux paralympiques «Tokyo 2020» (Japon, du 4 août au 5 septembre 2021)
Elle a en effet terminé au pied du podium (4e) sur le 400 mètres T13 le 4 septembre 2021 aux Jeux paralympiques «Tokyo 2020» (Japon). A 36 ans, Nantenin a pourtant signé son meilleur temps de la saison. Insuffisant toutefois pour monter sur la boîte. Forcément une déception pour celle qui compte quatre médailles au compteur (or sur 400 mètres en 2016 à Rio, argent et bronze à Pékin en 2008 sur 200 et 400 mètres et bronze à Londres en 2012).
Une contre-performance pourtant prévisible puisque Nantenin n’a pas connu de préparation optimale et continue sur plusieurs mois depuis 2018. Une situation aggravée par une importante blessure. N’empêche qu’elle s’est rendue à Tokyo pour défendre son titre et viser une médaille, «peu importe la couleur», disait-elle, pour les derniers Jeux paralympiques de sa brillante carrière.
Et le Mali était décidément à l’honneur puisque, en marge de la cérémonie d’ouverture de l’Île Saint-Denis se tenait aussi le 1er Challenge international en duplex avec Rahma International School de Bamako (Mali), l’Ecole bilingue (Sénégal) et une école ivoirienne. Aujourd’hui, pour les observateurs, Madioula Aïdara Diaby et Nantenin Kéita, deux Franco-maliennes qui font la fierté de la diaspora. Comme l’écrivait un confrère, «dans le vent de pessimisme dominant, certains faits viennent nous honorer et nous rappeler de nombreuses success stories de la diaspora malienne permettant l’optimisme».
A noter que Mme Madioula Aïdara Diaby est adjointe au maire déléguée à la Jeunesse, aux Sports et aux Jeux olympiques et paralympiques et élue à la Coopération décentralisée. Elle fait du développement du sport au féminin et sport inclusion un défi personnel à relever. C’est ainsi que l’ouverture du stade rénové Robert-César de l’Ile-Saint-Denis (une commune dont le maire est M. Mohamed Gnabaly) a été l’occasion de revoir ces deux icônes côte à côte.
Moussa Bolly LE MATIN