Un coup d’État est une rupture brutale de la légalité.
Dans le cas espèce, làConstitution n’a pas étésuspendue, aucune loi ne l’a été.
Les militaires n’ont procédéàla dissolution d’aucune institution.
Nous sommes dans »la limite de la constitution » Car après la dissolution de l’Assemblée nationale, le Président de cette institution est dans l’impossibilitéd’assurer l’intérim.
Dans les constitutions des pays oùle parlement est bicaméral, le plus souvent àdéfaut du Président de l’Assemblée nationale, c’est le Président du Sénat qui assure l’intérim.
Notre modèle répose sur un parlement monocaméral.
Il s’agit de la révélation d’une insuffisance donc une limite de la Constitution.
La légalitéjusqu’ici est est respectée. Le Président est l’autoritécompétente pour dissoudre l’Assemblée nationale. Il l’a fait.
Le Président met fin àla fonction du Premier ministre après présentation de sa démission. Cela a été.
Le Président a présentésa démission. C’est le droit. Il n’existe pas de démission forcée. Celle-ci est et demeure toujours volontaire. Il avait le choix.
Toutes les autres institutions demeurent et la continuitédu service public n’a pas étéinterrompue.
L’intervention des militaires au plus fort de la contestation est le parachèvent d’un désaveu du régime d’IBK.
Il n’y a pas de coup d’État.
Souleymane Dé, enseignant-chercheur
Le titre est de la rédaction