vendredi 22 novembre 2024
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Région de Nara : la ville a accueilli avec pompe son premier gouverneur  

Le lundi 25 janvier dernier, c’était l’accueil chaleureux qu’ont réservé les habitants de Nara à leur tout nouveau gouverneur. Puisque pour eux, bien que Nara est devenue une région depuis, c’est la toute première fois qu’un Gouverneur officialise sa venue. Le lendemain mardi 26 janvier, place à l’investiture. Amara Doumbia a prêté serment devant toute une assemblée naroise. Un évènement inédit.  

 

Ce colonel de l’armée qu’on décrit comme étant un homme d’expérience, travailleur, qui aime écouter les autres et promouvoir la bonne gouvernance a été accueilli avec tous les honneurs. Communicateur, et totalement dévoué à la cause des autres, diront certains.

Amara Doumbia, le gouverneur de Nara est né le 9 novembre 1974. Il a fait de brillantes études à Moscou. Sur le plan militaire, il est sorti major de l’école de guerre, ce qui lui a valu d’être décoré de la médaille d’or de la Défense Nationale Russe. Colonel depuis octobre 2016, aujourd’hui il a la lourde charge d’assurer le rôle de gouverneur, et pas le moindre, premier gouverneur de la région de Nara. Il est marié et père de deux enfants.

 

Mme Maïga Sina Demba, l’ex-ministre de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille native de Nara était parmi les invités de marque. Sur les ondes de la radio communautaire de la place, elle exprime ses impressions : « un évènement aussi grandiose que celui-ci ne peut pas se dérouler sans notre présence. Nous sommes là, ma délégation et moi pour offrir un accueil chaleureux comme il se doit au Gouverneur tout en lui souhaitant la bienvenue. Nous voulons que sa première venue sur le sol de Nara soit couronnée d’allégresse… »

 

Et de poursuivre « Tout d’abord, le gouverneur a rencontré les ressortissants de Nara à Bamako avant de venir ici à Nara pour échanger avec ses administrés. C’est une première dans l’histoire de Nara. Depuis 2012, le cercle de Nara est devenu une région sur les documents, mais le concrétisé, c’est maintenant ! Car si le gouverneur est nommé sur un papier et que les habitants de Nara ne le rencontrent pas, le doute s’installera ».

Selon Madame Maïga, il y a beaucoup de cercles au Mali, mais voir sa ville natale devenir une région n’est pas donné à tous les cercles du Mali. Donc pour elle c’est une fierté pour tous les Narois et il faut travailler pour que cela soit une réalité.

 

« Je demande à tous les femmes, hommes et jeunes de Nara de se mobiliser, et j’insiste surtout sur les femmes et jeunes à se donner la main pour aider notre tout premier gouverneur en l’accompagnant avec des stratégies qui peuvent faire avancer notre région afin que la tâche lui soit plus facile. Il faut savoir qu’avec toute la bonne volonté du monde, notre gouverneur, si les habitants de Nara ne se lèvent pas pour l’accompagner, sa mission sera difficile à accomplir. C’est vrai que nous sommes enthousiasmés d’avoir une région, mais cela ne peut pas être une réalité sans l’implication de nous tous. Le gouverneur seul ne pourra ni par ses idées ni par sa volonté sans nous. En s’associant à lui, il aura plus de force et saura que la population naroise est avec lui. Levez-vous, frères et sœurs pour rehausser nos ambitions. Notre capacité réside dans l’union, » sollicite-t-elle. Pour finir, l’ex-ministre de la Femme a évoqué des objectifs à atteindre pour la région de Nara en ces termes :« Nara a besoin de beaucoup de choses. Nous avons besoin d’hôpitaux avec des médecins et des médicaments. Nous avons besoin d’écoles qui sont bien construites, avec des enseignants et les équipements dont ils auront besoin. Notre région a besoin de routes pour nous relier aux autres régions et villes du pays. Le plus important aujourd’hui, c’est la sécurité. Donc nous demandons au gouverneur ainsi qu’à nos autorités de nous aider avec notre appui, bien sûr, cela va de soi, pour que les gens puissent travailler en toute quiétude puisque l’insécurité grandit de jour en jour. Le Peul ne peut pas aller faire promener son bétail, le cultivateur ne peut plus cultiver en paix, le commerçant ne peut plus aller faire son commerce en paix. Même les femmes, pour aller chercher de l’eau ou du bois derrière le village, prennent le risque. Donc le gouverneur doit faire tout pour nous aider dans ce sens. Avec nous, à ses côtés, nous pouvons faire avancer notre région. C’est mon message que j’adresse au gouverneur et aux habitants de Nara ».

Après les civilités de la journée, Nara a vibré toute la nuit par une danse traditionnelle au rythme de la musique folklorique de la région.

 

Neimatou Naillé Coulibaly

Djibril Coulibaly

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