Les enseignants volontaires qui devront remplacer les enseignants grévistes sont déjà en formation depuis hier, ceci pour 5 jours au Lycée Askias Mohamed. Afin de bien servir convenablement, une formation en leur faveur se tient au Lycée Askias Mohamed avec un grand nombre d’absents dû au manque d’information. Malgré tout, la formation se déroule dans une incertitude totale due à plusieurs raisons.
C’est une bonne nouvelle pour les volontaires retenus pour cette formation, car ils exercent pour la première fois le métier d’enseignant afin d’accumuler de l’expérience pour le futur. Il faut profiter à chaque fois que l’occasion s’offre, diront certains.
En effet, en attendant une solution définitive entre les enseignants membres des syndicats signataires du 15 octobre 2016 et le gouvernement, ce dernier a pris la décision de recruter des enseignants volontaires pour pallier au manque de cours qui fait que les élèves sont depuis deux mois à la maison. C’est ainsi qu’un appel à recrutement a été lancé et des volontaires sont retenus pour éviter une année blanche.
Depuis hier, les volontaires retenus sont en formation de mise à niveau afin de prendre leur poste dans les jours à venir. Le gouvernement est sur le point de gagner le pari, pensent certains observateurs. Mais l’on n’est pas sans savoir que l’État fait face à plusieurs difficultés pour permettre aux nouveaux volontaires de regarder dans la même direction.
Au premier jour de cette formation, des difficultés sont à signaler. Si les absences sont remarquablement dues au manque d’information, à celles-ci, s’ajoutent les incertitudes par rapport à un certain nombre d’éléments.
D’abord, les conditions dans lesquelles se passe la formation soulèvent beaucoup de questions. Le gouvernement en optant au volontariat a voulu justement contourner la question financière qui est le nerf de la guerre. Mais c’est à croire qu’il n’est pas au bout de sa peine. Parce qu’à ce premier jour de formation, si aucune question concernant les salaires n’a été soulevée auprès des formateurs, il convient de souligner que c’est le sujet de toutes les causeries des nouveaux enseignants dans chaque coin et regroupement. “ S’ils ne clarifient pas la question de rémunération, l’on risque de jeter l’éponge », murmurent certains volontaires. Par contre, d’autres pensent qu’il faut clarifier cette question de rémunération avant la prestation de serment sinon, ils quitteront.
Des informations qui créent de l’incertitude sur cette politique du gouvernement. D’où certains sans être les oiseaux de mauvais augure, se demandent s’il ne serait pas mieux de résoudre le problème des enseignants aujourd’hui que d’opter pour une solution incertaine ?
En tout cas, plusieurs volontaires selon nos sources disposent déjà d’un petit travail et ne seraient présents à cette formation que pour voir ce qui en découlerait concernant les questions de rémunération avant de décider.
Même si cette formation s’est transformée en un travail psychologique pour emmener les volontaires à accepter, ce qui serait proposé au final risque fort de se confronter au même problème, celui des syndicats du 15 octobre 2016.
Komi