vendredi 26 avril 2024
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PROCES AMADOU HAYA SANOGO ET CO-ACCUSES

  • Une libération définitive déguisée en «liberté provisoire»%?
    La Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako a
    accordé aujourd’hui la liberté provisoire aux accusés de
    l’affaire dite «Ministère Publique contre Fousseyni Diarra et
    autres communément appelé affaire Amadou Haya
    Sanogo».%Ils sont accusés d’enlèvement et assassinat,
    complicité d’enlèvement et d’assassinat %de 21 éléments du
    régiment des bérets rouges dont les corps ont été
    retrouvés dans un charnier en 2013 à Diago, dans le cercle
    de Kati.
    Cette décision de la justice n’a pas surpris beaucoup
    d’observateurs puisque les accusés étaient détenus depuis 7
    ans et leur procès reporté au moins deux fois. Suspendue
    àSikasso, le jeudi 8 décembre 2016, l’audience devait
    reprendre le 13 janvier 2020 dans la capitale avant d’être
    renvoyée à une prochaine session de la Cour d’assises de
    Bamako.
    Après ce report, les avocats de la défense sont revenus à la
    charge pour demander la liberté provisoire pour leurs clients
    devenus visiblement encombrants pour le pouvoir en place.
    Ainsi, la libération provisoire du capitaine putschiste a été
    annoncée pour le mardi dernier (21 janvier 2020). Mais, la Cour
    d’Appel de Bamako a renvoyé sa délibération à ce mardi 28
    janvier 2020.
    Aujourd’hui, la crainte des observateurs et des familles des
    victimes (avec qui le gouvernement négocierait des
    compassassions financières et matérielles) est que cette liberté
    provisoire ne se transforme en «liberté définitive» puisque ce
    procès embrasse visiblement l’Etat malien qui craint des
    révélations pouvant divisée l’armée au moment où elle a besoin
    de l’unité pour faire face aux attaques terroristes. L’actuel
    ministre malien de la Défense et des Anciens combattants est
    d’ailleurs cité comme témoin dans cette affaire.
  • Nous sommes aussi convaincus que cette libération provisoire
    arrange le pouvoir qui préfère sans doute être harcelé par les
    familles des défunts Bérets rouges et leurs avocats que de faire
    face au déballage des «secrets» qui risque de créer des
    divisions au sein de l’Armée au moment où celle-ci a plus que
    jamais besoin de toute son unité pour faire face aux terroristes.
    Au Mali, les libertés provisoires sont des élargissements
    déguisés puisque rares sont les cas qui sont jugés par la
    suite».
    Toutefois, il faut aussi compter sur la pression des partenaires
    et des organisations de défense des droits humains qui vont
    continuer à veiller aux grains pour que ce procès puisse enfin
    se tenir. Sans compter qu’avec la nomination du Dr Malick
    Coulibaly comme ministre de la Justice, c’est un vent nouveau
    qui semble souffler sur la justice malienne en quête de
    rédemption.
    Moussa Bolly

Djibril Coulibaly

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