Pour éviter la partition du Mali, la coalition contre la partition du Mali « IGDA-Mali Tè-Tila » propose une relecture de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et signé en mai-juin 2015 entre le Mali des groupes armés. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse animée par les responsables de la coalition le samedi 5 décembre 2020 au Mémorial Modibo Kéita de Bamako.
« L’Accord pour la paix et réconciliation (APR) est inapplicable en l’état en République du Mali car présentant les germes d’une partition du pays » ! Tel est le constat amer de la coalition contre la partition du Mali « IGDA-Mali Tè-Tila» dont les responsables ont animé une conférence de presse samedi dernier (5 décembre 2020) pour expliquer et surtout attirer l’attention des Maliens et la communauté internationale sur les tares de cet accord.
Pour ainsi réussir son applicabilité tout en évitant la partition du Mali, « Igda-Mali Tè-Tila » propose une relecture de l’APR sur la base d’un bilan sincère et des solutions objectives. Pour la coalition, cinq longues années après la signature de l’accord d’Alger, le constat reste amer. Cet engagement n’est pas appliqué pour plusieurs raisons dont l’insécurité grandissante, la crise intercommunautaire et la situation particulière de Kidal qui reste aux mains des groupes armés contre la volonté des Maliens.
« A l’évidence la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, ainsi que sa mise en œuvre ont été plus fatales pour le Mali. Il a apporté plus de problème que de solutions au final », dénoncé la déclaration rendue publique lors de la conférence de presse de la coalition.
La coalition « Igda-Mali Tè-Tila» s’est dit donc désagréablement surpris d’entendre parler de «Feuille de route» de mise en œuvre de l’APR sans même faire référence à la résolution du Dialogue national inclusif qui exige une relecture dudit accord. « Nous attirons l’attention des pouvoirs publics et de la communauté internationale que cet accord n’est pas applicable et que sa relecture est la seule condition pour préserver la souveraineté du Mali », a défendu le président de la coalition, M. Abdel Kader Maïga.
La coalition contre la partition du Mali dénonce également la partialité de la communauté internationale qui impose à notre pays une mise en œuvre de l’accord basée sur la refondation de l’Etat mais au profit des irrédentistes et leurs complices. Elle s’insurge enfin contre la France et la Minusma qui tentent de nous imposer une révision constitutionnelle et un découpage territorial. Des initiatives qui, pour les responsables de l’organisation, sont « des bombes à retardement » pour l’intégrité territoriale et la stabilité du pays. « Le Mali doit donc songer à récupérer Kidal. Il y a un complot international contre le Mali et c’est aux Maliens de trouver la solution », a conclu M. Abdel Kader Maïga.
Oumar Alpha