Les responsables du M5-RFP dans l’ensemble de sa composante ont à nouveau animé un point de presse afin de lever toute équivoque sur les intentions du M5-RFP sur sa façon de faire, et comment atteindre ses objectifs. Au cours des échanges, il a été question de lecture d’un mémorandum par Dr Choguel Kokala Maïga. C’était hier mercredi 1er juillet 2020, au siège de la CMAS, sis à Faso Kanu.
Dr Choguel Kokala Maïga, au cours de sa lecture du mémorandum du Mouvement du 5 juin du Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), a déclaré que ledit mouvement a déclenché pour obtenir la démission du président Ibrahim Boubacar Keita et son régime, responsables des maux qui menacent aujourd’hui le Mali dans son existence même en tant que Nation, État, République et Démocratie.
À l’en croire : « après les pratiques érigées en système de gestion du président IBK, qui ont conduit le Mali dans l’abime, le M5-RFP s’est donné pour mission de relever le Mali en mettant un terme à cette gestion chaotique de M. Ibrahim Boubacar Keita qui doit quitter le pouvoir, par suite d’actions légales, légitimes et pacifiques. Pis, des millions de Maliennes et Maliens ont porté cette revendication avec le M5-RFP à Bamako, dans le Mali profond et dans la diaspora ».
Il a indiqué que la communauté internationale (CEDEAO, Union africaine, Nations Unies, des pays amis) a entrepris une médiation en appelant toutes les parties maliennes au calme et à la retenue. Ainsi, le M5-RFP, porteur d’une espérance nouvelle pour le Mali qui a un besoin impérieux de refondation et de sauvegarde de sa démocratie fondée sur nos valeurs éthiques et sociétales, décide de : « poursuivre la lutte pour amener pacifiquement, mais avec détermination le Président Ibrahim Boubacar KEITA et son régime à démissionner, par le moyen d’actions populaires de désobéissance civile ; faire une union sacrée des forces vives de la Nation, dans un élan de sursaut national pour définir, librement et sans contrainte, la vision et les contours d’un nouveau Mali, avec toutes les forces sociales et politiques (organisations de la société civile de l’intérieur et de la Diaspora, partis et regroupements politiques, forces syndicales, autorités religieuses et coutumières, forces de défense et de sécurité, groupes signataires de l’Accord issu du processus d’Alger, et toutes les parties intéressées au processus de paix et de réconciliation, etc.) ; doit fixer les objectifs et la durée d’une période de transition : tenir des concertations nationales pour faire l’état de la Nation; opérer les réformes politiques, institutionnelles, administratives et électorales nécessaires pour refonder l’État, jetant ainsi les bases d’un Mali nouveau.
Il a poursuivi : « le M5-RFP, conscient de ses lourdes responsabilités en ces moments critiques, prenant en compte les nombreuses sollicitations dont celles de l’imam Mahmoud Dicko, et en signe d’esprit d’ouverture au dialogue, exige la mise en place de cette Transition dans les conditions ci-après: la dissolution immédiate de l’Assemblée nationale ; la mise en place d’un organe législatif de transition; le renouvellement intégral des membres de la Cour constitutionnelle ; la mise en place d’un gouvernement de Transition ».
Avec les caractéristiques ci-après : le Premier ministre est désigné par le M5-RFP ; il ne peut pas être démis par le président de la République; Il forme son Gouvernement en entier; il nomme aux hautes fonctions nationales (Administration, Justice, Forces armées et de sécurité) ; l’adoption d’une Feuille de route de refondation de l’État et de sauvegarde de démocratie, de l’unité nationale, de la paix et de la cohésion sociale, assortie d’un chronogramme précis, à l’issue de concertations nationales ouvertes à toutes les forces vives de la Nation; le respect des textes relatifs au droit et à la liberté syndicale, à la justice sociale et aux engagements entre les parties ; l’adoption d’un pacte pour la stabilité sociale, la sécurité, la croissance et le développement ; l’adoption d’un mécanisme de suivi-évaluation annuel; le détachement des services exécutifs de l’État de la présidence de la République. Un accord politique sur l’ensemble de ces points sera dûment signé avec de solides garanties de sa mise en œuvre jusqu’à la fin du mandat en cours.
« Une Charte de transition précisera et formalisera les termes convenus dans l’accord politique pour concilier les dispositions constitutionnelles actuelles avec les organes pertinents de a Transition », a-t-il souligné.
Par ailleurs, le mouvement exige la libération du Chef de file de l’opposition, l’Honorable Soumaila CISSE, victime d’enlèvement depuis plusieurs mois, ensuite entend poursuivre ses activités notamment, des manifestations au Mali et dans la Diaspora, aboutissement total de son juste le combat pour la survie du Mali et le bonheur des Maliens. Pour finir, il a invité le peuple malien à rester confiant, vigilant et déterminé.
Aïssétou Cissé