lundi 25 novembre 2024
Accueil | Société | Panique à Bamako et Kati : Le régime d’IBK mis aux arrêts par des mutins

Panique à Bamako et Kati : Le régime d’IBK mis aux arrêts par des mutins

Tôt ce matin, les habitants de la garnison de Kati se sont réveillés sous des coups de feu à l’arme lourde venant du magasin d’armements. Selon des témoins sur place, cinq véhicules pick-up, de provenance de Bamako lourdement armé, pénètre dans le camp Soundiata et ouvre le feu, après une riposte, ils ont été rejoints par 10 autres pick-up. Dans la capitale, la situation reste tendue. Les habitants sont toujours dans l’attente d’une déclaration qui viendrait apporter une clarification.

Après des coups de feu entendus tôt hier matin, les habitants de Kati assisté à une journée très agitée. Des informations non confirmées auraient rapportées plusieurs arrestations par les militaires mutins à Bamako, dont le Chef d’état-major de la garde nationale et son DAF, ainsi que le Ministre de l’Économie et des Finances Abdoulaye Daffé, enlevé pendant qu’il était dans son bureau, par un groupe de militaires. Apparemment, le Président de l’Assemblée nationale Moussa TIMBINE est aussi entre leurs mains, « Ce matin, des militaires au bord de quatre pick-up sont venus réclamer le président de l’Assemblée nationale pour une urgence. Quand il est sorti de sa chambre, ils l’ont embarqué de force », a affirmé un témoin. D’autres sources sûres indiquent que l’arrestation de tous les ministres était en cours. L’après-midi IBK et son Premier ministre ont été conduits au camp de Kati, des photos prises peuvent l’attester.
Le Chef d’état-major Général serait aussi arrêté par le Groupement d’intervention de la garde nationale. Les dispositions sécuritaires des autres personnalités sont en alerte, la FORSAT a bloqué tous les issus du camp de Garde de N’Tomikorobougou.
Cette mutinerie intervient alors que depuis trois mois de série de manifestations sont organisées régulièrement à Bamako, dans certaines capitales régionales et dans la diaspora. Les manifestants, sous la direction du Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques, réclament la démission du président de la République, l’accusant de mauvaise gouvernance.

Le Colonel Sadio Camara, ex-directeur du Prytanée militaire de Kati qui revient d’une formation en Russie et le Colonel DIAW de la Région militaire de Kati seraient à la tête de la mutinerie.
Au même moment, à la Cité administrative de Bamako, les personnalités ont été évacuées des lieux. Depuis ce matin, la panique s’est emparée dans les villes de Kati et Bamako où des boutiques, commerces, l’administration publique et les banques seront toutes fermées.
Il est à noter qu’à la veille de ces événements du mardi 18 août 2020, le Président de la République avait limogé son aide de camp, et à ce stade, aucun motif n’a été avancé par rapport à ce limogeage.
Apparemment, sur les réseaux sociaux un ultimatum ferme serait donné à IBK de quitter le pays avant 14 heures, sinon l’assaut final sera lancé sur son domicile de Sébénikoro.
Face à la montée de la tension, l’ambassade de France sur sa page ‘’ facebook ‘’ a recommandé aux ressortissants français de rester chez eux. Il est à rappeler que c’est une mutinerie partie de la garnison de Kati qui a renversé le président Amadou Toumani Touré en mars 2012.
Finalement, Ibrahim Boubacar Keïta a été arrêté par des militaires en fin de journée, quelques heures après le début d’une mutinerie au camp de Kati.
Son arrestation s’est passée quand il se trouvait dans sa résidence de Sébénikoro, par des militaires mutins, au moment où il était en compagnie avec son Premier ministre, Boubou Cissé, et de son fils, le député Karim Keïta.

Aïssétou Cissé

Djibril Coulibaly

Voir aussi

TRANSPORTS PUBLICS AU MALI: De nouvelles mesures adoptées pour faire face à la recrudescence des accidents de la circulation routière

  Le ministre des Transports et des Infrastructures et son homologue de la Sécurité et …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils