jeudi 18 avril 2024
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Organisation des élections: Un bras de fer en gestation ?    

 

Les élections générales approchent à pas de géant. Les problématiques qui sont susceptibles d’assaillir son organisation commencent à tarauder tout le peuple. De la création de l’organe unique qui sera nommé ‘’Autorité Indépendante de Gestion des Élections’’ aux questions de prorogation de la transition, faut-il craindre un bras de fer ?  

Les précédentes crises post-électorales ont sans aucun doute servi de leçons à tous les Maliens, toutes corporations confondues. Les autorités de la transition pensent que la création de l’organe unique de gestion, en occurrence l’‘’Autorité Indépendante de Gestion des Élections’’, qui aura désormais comme sigle (AIGE) va être l’élément primordial dans le cadre du processus de changement espéré des Maliens. À la différence de la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante), elle aura pour objectif et mission la fin des crises post-électorales, de toutes les crises en rapport avec les élections ; elle devrait être totalement indépendante d’un point de vue objectif. Le gouvernement de Dr. Choguel Kokalla Maïga a fait de la création de cet organe l’une de ses priorités avant les élections à venir. «Cet organe unique est une demande de longue date des partis politiques qui n’ont eu de cesse de dénoncer les insuffisances des instances en charge d’organiser les scrutins, qu’il s’agisse de la CENI [Commission Electorale Nationale Indépendante] ou du ministère de l’Administration territoriale », rappelle le juriste et journaliste Yacouba Dramé à Jeune Afrique. De l’autre côté, concernant le respect du délai de la transition, la plupart de la classe politique se positionne contre une prorogation en exigeant le respect du calendrier préalablement établi par les anciennes autorités, comme exigé par l’organisation ouest-africaine, la CEDEAO. La mise en œuvre de l’organe unique de gestion des élections et la question relative à la prolongation de la transition sont deux sujets qui font défrayer la chronique au sein de l’opinion nationale. En fin de compte, un bras de fer serait-il en gestation ? « Cet Organe unique de Gestion des Élections date de 2006, les gens ont dit qu’ils sont d’accord pour la mise en place d’un Organe unique, mais pas dans la forme que le Premier ministre souhaite », affirme Mme Coulibaly Korotimi Diallo, présidente des femmes  de Yelema. Pendant ce temps, Abdina Karambé de l’ASMA CFP pense que : « Le délai de la transition est clair, le Président de la transition a été très clair sur la durée de la transition et ç’a été affirmé dans la Charte de la transition. Le Premier ministre lui-même l’a dit devant le CNT. Pour le moment, pas question de la prorogation. Aujourd’hui, le bilan de la transition est catastrophique. Il n’y a pas de consensus, trop de confusion. Les gens sont énormément divisés et la cacophonie règne », a-t-il remarqué. Ceci étant, le temps imparti serait trop court pour mener à bien la mission à laquelle s’attèle sérieusement le colonel Assimi Goïta et son équipe de transition. Mais un bras de fer avec la classe politique risque d’entacher tout, absolument tout!

Moriba DIAWARA  LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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