Spéculations et abus autour du RAVEC dans certaines localités de grande concentration des Maliens vivant en Côte d’Ivoire. Voilà le triste constat auquel, la communauté malienne en Côte d’Ivoire vit avec désarroi. Elle qui avait pourtant estimé que cette opération spéciale d’enrôlement était une chance pour elle. Cela pour la simple raison qu’elle n’a jamais été recensée que de façon partielle. Mais aussi, que cela constituera une occasion pour connaître le nombre exact des Maliens vivant dans ce pays frère. Les autorités de la transition sont interpellées.
La communauté malienne en Côte d’Ivoire avait par ailleurs pensé que c’était l’occasion de corriger l’erreur commise par Bamako quand celui-ci élabore le budget de l’opération RAVEC en se fondant sur une estimation de 338 643 maliens a enrôler en Côte d’Ivoire.
Pendant cette opération spéciale d’enrôlement, un fait saute à l’œil nu dans certaines localités ivoiriennes, dont Yamoussoukro, la capitale politique de la Cote d’Ivoire. Où l’opération d’enrôlement au RAVEC se passe actuellement dans la cour de M. Namory Bakayoko à Dioulabougou. La seule chose qui est sur toutes leslèvres, relève du fait que les choses ne se passent pas dans les normes. D’abord, selon nos sources, l’équipe d’enrôlement mise en place serait composée des proches seulement du maître des lieux. Notamment un de ses hommes de main, dénommé S.Koné, qui est chargé d’élaborer la liste des compatriotes désirant se faire recenser et sa fille (dont nous tairons le nom en attendant) qui est chargée d’encaisser la somme de 2000F avec chaque requérant pour avoir droit à l’opération d’enrôlement.
Partant, selon toujours nos sources, au premier jour de l’opération, le jeudi 23 septembre 2021, cette équipe mafieuse aurait encaissé la rondelette somme de 6oo.ooof CFA et le jour suivant, toujours en guise de pots-de-vin, une recette journalière de la somme de 45o.ooof CFA.
Outre le monnayage du RAVEC selon toujours nos sources, des défaillances administratives sont à signaler, à savoir l’indifférence de la chancellerie au monnayage du RAVEC à Yamoussoukro, Gagnoa et Abobo. Ensuite, le fait d’envoyer des équipes d’enrôlement dans certaines localités, sans pour autant informer au préalable, les responsables locaux des Maliens et les autorités préfectorales par la Chancellerie.
Ce comportement doit-il être qualifié de défaillance ou de manœuvres ayant pour objectif de faire échouer l’opération spéciale ?
De l’avis de nombreux de nos compatriotes vivant en RCI, de telles attitudes ne datent pas de maintenant. Pour preuve, disent-ils en 2018, lors d’une opération du RAVEC à Daloa organisée par le Consul honoraire Sylla et la section du Conseil de base de Daloa pour enrôler les Maliens, il y a eu ces mêmes pratiques de spéculations à outrance, où on encaissait la somme de 4ooof CFA avec certains compatriotes et d’autres payaient la somme de 6ooof ce qui avait fait un bon pactole à gagner illégalement, puisque 900 compatriotes avaient été enrôlés à Daloa ville seulement pendant le mois de janvier 2018.
Il importe de rappeler que l’Ambassadeur Ousmane AG Rhissa selon nos sources à Abidjan est actuellement plutôt préoccupé par son maintien toujours en Côte d’Ivoire que les affaires de l’Etat du MALI, ce qui explique ses multiples démarches auprès des autorités ivoiriennes et maliennes. Selon des indiscrétions, dans le cas ou ses démarches n’aboutiront pas, il n’envisage pas répondre à son rappel à Bamako.
De ce fait, les plus hautes autorités du Mali, à commencer par le Président de la transition, son Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale sont vivement interpellés pour afin rehausser la diplomatie du Mali dans ce pays frère, qui compte sur son sol un très grand nombre de nos compatriotes. Le Mali et les Maliens méritent autre chose que ce qui se passe actuellement en Côte d’Ivoire, au vu et au su du diplomate Ag Rhissa.