Ce mardi 2 août en début d’après-midi, les obsèques du prêtre Jacques Hamel se dérouleront dans la cathédrale de Rouen. Des milliers de croyants, toutes confessions confondues, mais aussi de non-croyants, sont attendus pour une cérémonie que la famille souhaite fédératrice et sereine. Après les obsèques, l’inhumation aura lieu en toute intimité. Il y a une semaine, le prêtre Jacques Hamel était égorgé en pleine messe à Saint-Etienne-du-Rouvray, en Normandie. Ses deux assassins ont été arrêtés et l’enquête se poursuit avec l’emprisonnement et la mise en examen de certains proches des deux jihadistes.
La famille de Jacques Hamel ne souhaite pas que les caméras soient présentes jusqu’au bout de la cérémonie. Hasard du calendrier, une semaine avant l’assassinat du prêtre en pleine messe, la soeur de Jacques Hamel et ses deux nièces étaient arrivées à Saint-Etienne-du-Rouvray, où la prise d’otage a eu lieu, pour l’emmener en vacances dans le nord de la France alors qu’il devait fêter ses 86 ans cette année.
Figure fédératrice
Le prêtre habitait au presbytère mais selon les habitants, on le voyait beaucoup déjeuner ou boire un verre au restaurant. Il reste un bon vivant et un bon prêtre dans les mémoires. A le voir discuter avec les imams pour des réunions amicales entre musulmans et catholiques de sa petite ville, Jacques Hamel aura incarné à son échelle l’extraordinaire élan de solidarité religieuse qu’a connu la France près d’une semaine après sa mort.
Dimanche dernier, des messes catholiques ont été prononcées en arabe, et des non-croyants ont assisté à des célébrations en gage de solidarité. Des dizaines d’athées de la ville et de la région ont déjà annoncé qu’ils se déplaceraient ce mardi aux obsèques de Jacques Hamel.
rfi